<567> imposante à une cour telle que celle de Vienne, qui ne se paie jamais d'autres bonnes raisons.

Je connais toute l'étendue de l'amitié que Votre Altesse a pour moi, je me représente de même les tendres inquiétudes qu'Elle ressent à mon égard, mais, grâce au Ciel, tout va bien jusqu'à présent ici, de sorte que Votre Altesse pourra être tranquille à ce sujet; et comme je viens d'achever avec les troupes saxonnes ici, qui se sont rendues prisonnières de guerre et dont la plus grande partie va entrer en mon service, je pourrai agir plus librement et plus en force avec mes troupes. Il est vrai que je ne saurais pas me soutenir cette année-ci dans la Bohême, puisque la bloquade des troupes saxonnes que j'ai été obligé de faire, m'a arrêté de ne pas m'étendre assez dans la Bohême, afin de pouvoir faire subsister un corps d'armée pendant l'hiver qui vient, de sorte qu'il faut bien que je réserve à l'année future de porter là mes grands coups; nonobstant cela, je suis sur le point de partir demain derechef en Bohême, pour voir quel parti j'aurai à prendre.

Je rends mille grâces à Votre Altesse de l'avis qu'Elle a voulu bien me donner d'une invasion qui se doit méditer contre ma province de Gueldre; cependant j'ai bien de la peine à me persuader encore qu'une telle entreprise aura lieu dans le courant de cette année-ci, qui vraisemblablement aurait peu ou point de succès, et, selon des bons avis, je suis presque sûr que la France ne voudra rien entreprendre cette année-ci, ni contre moi, ni contre les États d'Hanovre.1

Votre Altesse voudra être assurée des sentiments invariables d'amitié et de considération avec lesquels je suis, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse etc.

Federic.

Nach dem Concept.


8244. AU PRINCE DE PRUSSE AU CAMP DE LOBOSITZ.

[Struppen,] 19 [octobre 1756].

Mon cher Frère. Je vous rends grâce de vos nouvelles. Je marche demain avec 10 bataillons, Stutterheim vous aura dit le reste. J'ai terriblement de besogne. Adieu.

Fr.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


8245. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL VON LEHWALDT IN KÖNIGSBERG.

[Struppen, 20. October 1756.)2

Ich habe Euch hierdurch, jedoch im Vertrauen und nur zu Eurer alleinigen Direction, unter dem Siegel des unverbrüchlichen Geheim-



1 Vergl. S. 548.

2 Lehwaldt bestätigt, Königsberg 27. October, den Empfang Königlicher Schreiben vom 17. und 20. October. Da 17. wohl für 19. (vergl. Nr. 8237) verlesen ist, so ist vorliegendes Schreiben vermuthlich dasjenige vom 20. October,