<2>liaires en Bohême, ils veulent y faire venir 16,000 hommes de leurs Pays-Bas1 et ils tâchent de plus d'engager la Bavière, le Würzbourg, le Würtemberg et d'autres encore dans l'Empire pour se servir de leurs troupes en Bohême. Ils travaillent dans de pareilles vues à Mayence, Mannheim et Bonn et tâchent d'y entraîner ces trois cours. Vous devez donc représenter tout ceci de la manière la plus énergique au ministère anglais, afin que Sa Majesté Britannique veuille bien penser efficacement, à l'heure qu'il est, aux moyens d'assembler une armée en Allemagne, qui puisse être employée du côté où il serait besoin pour couvrir les États d'Hanovre et servir au bien de la cause commune.

D'ailleurs, mon plus grand espoir, dans des circonstances si pressantes et un péril si éminent, se fonde principalement sur ce que le gouvernement britannique fait tous les plus grands efforts pour mettre la Russie hors de jeu2 ou pour tâcher de lâcher les Turcs contre l'Autriche,3 pour procurer par là une diversion aux grands et pernicieux complots de cette dernière. Au cas que l'Angleterre soit sérieusement intentionnée de me seconder, le temps presse, à l'heure qu'il est, plus que jamais, et elle n'a plus un moment à perdre pour s'arranger efficacement là-dessus; sans quoi, nous nous verrions accablés par le grand nombre.

A cette heure et au moment même, il est temps de négocier ; si le ministère anglais néglige de le faire à l'instant, il n'en sera plus temps après. Donc, tout ce qu'il voudra faire pour retenir l'armée russe et pour mettre en mouvement les Turcs pour faire quelque diversion, devra se faire pendant les premiers mois de l'hiver et être achevé avant la fin de cet hiver, afin d'éviter par là de faire les choses trop tard et après coup. Voilà ce que vous représenterez avec énergie aux ministres anglais et de manière à leur faire impression et les engager de travailler avec vivacité sur les arrangements si nécessaires à prendre, n'y ayant plus le moindre temps à perdre et chaque moment devant être mis à profit.

Federic.

Nach dem Concept.


8277. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Der Herzog von Braunschweig schreibt, Braunschweig 20. October, auf Grund von Mittheilungen, die ihm aus dem Haag durch den Prinzen Ludwig von Braunschweig zugegangen sind: „Le prince Charles de Lorraine doit avoir dit publiquement, à sa table à Bruxelles, que le roi d'Angleterre en qualité d'électeur d'Hanovre était en négociation avec la France pour un traité de neutralité en faveur de son électorat. On ajoute que cette nouvelle, répandue d'abord à La Haye, y avait fait beaucoup de bruit; que les amis de l'Angleterre soutiennent que la cour impériale sème ces bruits, pour occasionner des mésintelligences; que cependant l'inaction marquée à Hanovre, le langage que ce ministère doit avoir fait tenir sur les affaires présentes“



1 Vergl. Bd. XIII, 580.

2 Vergl. Bd. XIII, 616.

3 Vergl. Bd. XIII, 619.