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8634. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A BRUNSWICK.

Mitchell macht dem Könige, Braunschweig 17. Februar, Mittheilung über Unterhandlungen, die der österreichische Gesandte Graf Rosenberg in Madrid zum Zwecke der Lösung der englisch-preussischen Allianz1 angeknüpft hat,

Mitchell meldet ferner: „M. Yorke, dans sa lettre à milord Holdernesse du 1er de ce mois — jour auquel Colloredo aussi fit la proposition à Münchhausen à Londres2 — marque que M. Slingelandt, de là part de M. d'Affry, lui avait fait la proposition d'entamer une négociation d'accommodement, sans pourtant rien spécifier de particulier; auquel M. Yorke a répondu, d'une façon très convenable, que, quoique M. d'Affry se disait autorisé, lui, Yorke, ne l'était point; qu'en général il croyait que les sentiments du Roi seraient toujours pour la paix, quand elle se pourrait faire avec honneur etc. . . . C'est avec un plaisir des plus sensibles que je traduis mot à mot la réponse que le Roi a ordonné de faire à M. d'Affry : »Que le Roi, qui, autant qu'il fut compatible avec sa dignité et la sûreté de sa couronne, a tâché d'éviter la guerre présente, n'a point d'aversion d'y mettre fin sur des conditions qui puissent assurer les droits et les possessions de ses sujets et l'honneur de sa couronne; mais que Sa Majesté n'écoutera jamais aucuns termes d'accommodement lesquels ne comprennent point ses alliés, le Roi étant déterminé de maintenir de la manière la plus exacte les engagements qu'il a contractés avec le roi de Prusse; que, si la cour de France souhaite sincèrement une pacification générale, sur des conditions qui puissent faire espérer une paix durable, Sa Majesté ne refusera pas d'écouter les propositions qu'on pourra faire là- dessus par le canal de M. d'Affry; mais, dans ce cas-là, Sa Majesté veut que nul tiers ce s'y mêle et que l'affaire se traite entre Messieurs Yorke et d'Affry eux-seuls. En même temps, comme c'est la résolution inaltérable de Sa Majesté de ne point se laisser amuser par des prétextes spécieux

Dresde, 20 février 1757.

Vous devez être persuadé, Monsieur, de l'extrême satisfaction que j'ai ressentie, quand j'ai vu, par la lettre que vous m'avez faite le 17 de ce mois, ces nouvelles très importantes que, sur l'ordre de votre cour, vous venez de me communiquer sur la négociation que la cour de Vienne a voulu entamer en Espagne, tout comme sur les propositions que le sieur d'Affry a mises en avant par le pensionnaire de Hollande,3 et sur la résolution ferme et généreuse que le Roi votre maître a fait déclarer là-dessus. Je vous fais mes instances de vouloir bien remercier le Roi, de même que son ministère, de la manière la plus obligeante et la plus affectueuse de ma part de cette communication, en assurant que jamais je n'avais été en peine de leur fermeté et de leur droiture, ne m'étant jamais venu aucun soupçon qu'ils seraient capables de me trahir d'une façon aussi noire que la cour de Vienne l'avait prétendu; aussi le Roi et son conseil également que toute la nation peuvent-ils compter sur ma constance invariable, et que je tiendrai ferme pour rester cordialement attaché à leurs intérêts.

Je n'ai point été trop surpris des mauvais procédés de la cour de Vienne, ils me sont trop connus depuis longtemps; toute voie, même la plus noire, lui paraît permise, pourvu qu'elle la croit propre pour la conduire à ses vastes desseins,



1 Diese Mittheilungen Mitchells sind in dem Immediaterlass an Häseler vom 21. Februar wiedergegeben. Vergl. Nr. 8639.

2 Die Anträge Colloredo's erfolgten am 31. Januar. Vergl. S. 279.

3 Pensionär von Holland war Peter Steyn, nicht SHngelandt. Vergl. Bd. XIII, 602.