<41> Je vous remercie néanmoins de bien bon cœur de l'avoir fait d'une manière qui ne saura que faire impression sur Monsieur votre frère, et de m'avoir donné par là un nouveau témoignage de votre amitié. En attendant, je ne veux point vous laisser ignorer que, pourvu que mes nouvelles de Regensburg accusent juste, les États du cercle de la Franconie, tout comme ceux de la Souabe, commencent de penser plus modérément sur mes différends avec la cour de Vienne, et que leur prévention pour la dernière se diminuait; reste à voir si ces nouvelles se vérifieront. Vous connaissez les sentiments d'estime et d'amitié avec lesquels je suis, Monsieur mon Cousin, votre bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.


8329. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A FRANKENSTEIN.

[Sedlitz,] 13 novembre 1756.

Vous voulez savoir de moi, mon cher Maréchal, pourquoi Browne et les Autrichiens restent tranquilles : 1° parcequ'ils ont été battus, 2° parcequ'ils veulent se mettre en état pour le printemps qui vient, recruter leur infanterie, remonter leur cavalerie, 3° à cause qu'en nous fatiguant, ils se fatiguent aussi et qu'en général ils sont amollis et haïssent le travail. Voilà tout ce que je suis en état de vous dire. Quant à vos quartiers, il faut une grosse tête à Neisse et un cordon sur la Hotzenplotz, avec quelques troupes détachées de l'autre côté de l'Oder. Voilà en gros tout ce que je puis vous dire Quant à moi, j'ai fait ma chaîne. Lestwitz est à Zittau, Zastrow à Giesshübel, Manstein à Dippoldiswalde, Hülsen à Freiberg, Knobloch à Chemnitz et Itzenplitz à Zwickau. Ces deux derniers postes sont sous les ordres de Zieten. Ma cavalerie est distribuée entre Leipzig et Dresde, 12 bataillons dans Dresde, 9 autres tout proches, ce qui fait ma tête avec laquelle je puis me tourner où il est nécessaire. Fouqué veut que la guerre ne dure pas longtemps, car il veut me ruiner par des dépenses,1 cela est impossible. J'ai pris tous les arrangements pour les douceurs des quartiers d'hiver. Comme la Saxe fournit le tout, vous aurez la bonté d'attendre la mi-décembre où la quotepart de vos troupes sera payée. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei; in der Ausfertigung eigenhändig.



1 Fouqué hatte in einem Schreiben an Schwerin, d. d. Glatz 10. November, um Genehmigung gebeten, den Soldaten des Nettelhorst'schen Regiments ihres schweren Dienstes halber täglich 2 Pfd. Brod statt 11/2 Pfd. zutheilen zu dürfen.