<432> je ne me peux guère mêler pour le présent d'autre chose. Dans peu vous entendrez parler de nous; il faut à présent un coup d'éclat qui amène les affaires au point désirable. Adieu, ma chère Sœur, je suis fort fatigué. Vous assurant des tendres sentiments avec lesquels je suis, ma très chère Sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


8790. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Der Herzog Karl von Braunschweig schreibt, Braunschweig 22. März, es sei ihm die Mittheilung zugekommen „que le comte d'Estrées1 avait concerté avec le ministère impérial que l'armée française, qui se doit rassembler près de Düsseldorf et y passer bientôt le Rhin, doive prendre sa route par le Hessois directement vers Magdebourg2 et Halberstadt, et que le corps d'observation doive s'arrêter entre le Rhin et Rheinfelden; que, malgré l'approbation de ce plan émané de la cour de France, il y avait dans le ministère et la généralité beaucoup qui ne l'approuvent point, et qui, au lieu de s'embarquer si loin, auraient aimé mieux s'arrêter au pays d'Hanovre et donner, s'il était possible, occasion à des querelles qui pourraient avoir des suites fâcheuses pour les Hollandais.“

Lockwitz, 29 mars 1757.

Monsieur mon Frère et Cousin. J'ai bien reçu les deux lettres que vous m'avez faites du 22 de ce mois. Il faut que j'avoue sincèrement à Votre Altesse qu'à certains égards et outre cela par la tendresse et l'amitié que j'ai pour son cher et digne prince héréditaire, je suis bien aise qu'il ne vienne pas dans les moments présents à mon armée, vu qu'il m'aurait été impossible de répondre qu'il ne lui arrivât du malheur ou de l'accident, dont j'aurais été inconsolable à l'égard d'un prince si tendrement aimé de moi, et pour la conservation duquel je m'intéresse tant, en sorte que, pour parler confidemment à Votre Altesse, ce qui m'est arrivé de répondre à M. Mitchell sur ce sujet, a été plutôt par manière d'acquit que d'avoir voulu voir exposé ce cher prince à des hasards.

Je rends mille grâces des bons avis que Votre Altesse me donne par rapport aux projets de l'ennemi; ma reconnaissance sera des plus parfaites, s'il Lui plaît de continuer à m'en donner et de ce qui Lui en reviendra encore; mais, quant à la sûreté de Ses États, j'avoue et j'ose le Lui assurer que je voudrais bien me mettre pour garant que ni troupes autrichiennes ni françaises n'y entreront jamais, et que Votre Altesse verra avec le temps que, dans ces manèges d'à présent, il y aura plus de bruit et d'ostentation que d'effet. Elle agréera, au reste, mes sincérations de l'estime et de l'amitié invariables, avec lesquelles je suis toujours, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 418.

2 Vergl. S. 378.