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8337. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A FRANKENSTEIN.

Schwerin berichtet, Frankenstein 13. November, auf den Königlichen Befehl vom 10. November:1 Er werde die Winterquartiere genau der Königlichen Weisung gemäss einrichten. . . . „Je n'y vois nulle difficulté, mais en fidèle serviteur, je suis obligé de Lui dire que j'en trouve infiniment plus à m'y soutenir et à contenir ces gens-là. Le poste de Neustadt peut contenir deux bataillons et pourra faire quelque défense. Petit-Glogau2 contiendra à peine deux bataillons. Il n'est de nulle défense, et la garnison, en cas d'attaque, sera obligée d'en sortir, crainte d'être brûlée. Entre ceci et Neustadt coule la Hotzenplotz. Outre d'autres passages elle a deux considérables, l'un à Deutsch-Panlwitz, village autrichien, Vautre à Deutsch-Rasselwitz, méchants villages, où un bataillon ne saurait ni se soutenir ni se défendre. Pour les hussards que je mettrai entre la Neisse et la Hotzenplotz, je serai obligé de les cantonner dans des villages, où, sans antre protection, ils sont obligés de veiller toujours à leur propre sûreté, ce qui fera leur patrouille en avant moins vive et les mettra hors d'état de former des coups sur les parties ennemies, l'unique moyen que j'ai trouvé jusqu'ici à contenir encore ceux-là. En cette position, ma communication avec Cosel est mal assurée et je suis hors d'état de couvrir même les cercles de Ratibor, Leobschiitz et le pays au delà de l'Oder; s'il prenait envie à l'ennemi de s'emparer de Ratibor et d'envoyer un gros détachement de troupes légères, comme dans la dernière guerre,3 de l'autre côté de l'Oder, force me serait de renforcer la garnison de Brieg et d'envoyer un gros détachement tant d'infanterie que de cavalerie de ce côté-là, si bien pour couvrir le pays que pour assurer le transport de nos vivres, lesquels le sieur de Schlabrendorff me marque que nous devions tirer en grande partie de la Pologne. Votre Majesté est certainement le mieux instruit des desseins de l'ennemi. Pour moi, je ne saurais dire que ce que je ferais à leur place ou ce que je pense qu'ils pourront faire. Étant maître de Troppau et de Jægerndorf, il y peut fort bien mettre 8 à 10 bataillons, faire cantonner sous cette protection la cohue de troupes légères, s'emparer sans risque de Ratibor, me donner des jalousies partout, se rassembler et m'insulter en quelque poste le long de la Hotzenplotz, avant que je sois en état de le secourir; car Votre Majesté connaît le fond qu'on peut faire, pour des avis sûrs, sur les peuples de la Haute-Silésie,4 et l'impossibilité qu'il y aura à mes hussards de m'avertir à temps. Sire, pourrai-je disposer de vingt bataillons, de la cavalerie et des quinze escadrons de hussards que j'ai l'honneur de commander, peut-être trouverais-je moyen de m'emparer de la Haute-Silésie. Ce que j'y mangerai, ne tombera pas entre les mains des ennemis et les empêcherait bien d'y faire des magasins, et j'espère de m'y maintenir avec l'aide de Dieu, moyennant ce corps, et de tenir l'ennemi en respect tout le mois de mars, La Basse-Silésie sera ménagée par là.“

[Dresde, 16 novembre 1756.]5

L'expédition que vous méditez, serait très bonne, si vous aviez 50,000 hommes en Silésie; mais si vous l'entrepreniez à présent, je vous prophétise d'avance ce qui vous arrivera. Vous chasserez les Autrichiens de Troppau et Jægerndorf, mais un gros corps pénètrera par Landeck, marchera sur Patschkau, Ottmachau et Neustadt, ce qui vous obligera d'abandonner Troppau et Jægerndorf, de vous rassembler en hâte et ensuite de rechasser l'ennemi de tous ces postes qui vous couperaient de la Basse-Silésie. Vous donnerez lieu à une guerre d'hiver



1 Vergl. Nr. 8318.

2 Ober-Glogau.

3 Vergl. Bd. III, 34.2. 371.

4 Vergl. Bd. XIII, 284.

5 Das Datum nach einem Vermerk des Cabinetssecretärs.