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secours que je porterais au pays de Hesse; il pourrait ainsi arriver qu'on obligerait Votre Altesse d'y admettre une garnison étrangère. Mais, ce cas même supposé, Elle n'y saura perdre qu'une possession momentanée, vu qu'à la pacification générale des troubles présents on sera obligé de La rétablir in integrum.

Votre Altesse comptera, au reste, sur mes sentiments de la plus parfaite amitié, et combien je serai charmé de Lui prouver ma reconnaissance de toutes les marques qu'Elle me donne de la Sienne, étant avec toute la considération et l'estime possible, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le très bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.


8878. AU PRINCE HENRI A NEUSTAUT.

[Lockwitz,] 19 [avril 1757].

Mon cher Frère. Vous avez fait à merveille,1 et cela va très bien jusqu'ici. Je dois vous aviser que le régiment de Wylich est entré en quartier à Pirna; mais comme j'ai retiré le régiment de Zastrow de Posta et de Copitz, vous y logerez demain le régiment de Charles. Pour les régiments de Bevern, d'Itzenplitz et Wied, vous les placerez dans les villages les plus voisins de notre pont de bateaux et le mieux que vous pourrez, comme à Pratzschwitz, Jessen, et si cela n'en est pas assez, à Lohmen. Je vous avertis que le 21 toutes vos troupes entreront dans le camp de Cotta. Il faut le 20 que les dragons et hussards passent encore la rivière, et comme on ne saurait leur procurer de l'abri, il faut qu'ils campent auprès du faubourg de Pirna. J'enverrai quelqu'un demain sur votre chemin avec les dispositions pour le 21. Adieu, mon cher Frère, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


8879. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A ERLANGUE.

Lockwitz, 19 [avril 1757].

Ma très chère Sœur. S'il y avait eu des troupes à passer par votre pays, je n'aurais pas manqué de vous en avertir, ma très chère Sœur. Il ne s'agit pas d'Eger, mais de quelque chose de mieux.2 Je suis sur mon départ, et avec cela muet et sourd pour 15 jours. Je vous embrasse de tout mon cœur, vous priant de me croire avec la plus parfaite tendresse, ma très chère Sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



1 Prinz Heinrich berichtet, Neustadt 18. und 19. April, über den glücklich durchgeführten Verstoss gegen Hainspach und Schluckenau. Vergl. S. 505.

2 Vergl. Nr. 8874.