8279. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

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Solms berichtet, Stockholm 19. October: „Le baron Hœpken m'a dit en confidence qu'il avait des avis que la France ne laisserait pas venir les choses à la dernière extrémité contre Votre Majesté et qu'elle n'assisterait pas la reine de Hongrie avec tant de force qu'on savait que cette Princesse se flattait; que je pouvais le mander à Votre Majesté comme une chose sûre.“

Sedlitz, 1er novembre 1756.

J'ai reçu vos rapports du 19 d'octobre dernier, et comme la circonstance de la confidence que le baron de Hœpken vous a faite relativement à la France, et dont vous faites mention dans un de vosdits rapports, mérite fort que vous vous orientiez plus encore làdessus, mon intention est que vous vous y preniez adroitement pour dire avec beaucoup de politesse audit baron de Hcepken que ce qu'il avait eu la bonté de vous confier des

 

intentions du ministère de France vis-à-vis de moi relativement à la cour de Vienne, ne cadrait point avec les procédés qu'il tenait envers moi, la tour de France venant de rappeler en dernier lieu son ministre, le marquis de Valory, de ma cour,5-1 sous un prétexte très léger et même mal fondé, duquel mon département des affaires étrangères a ordre de vous instruire tout au long,5-2 et que par là je m'étais vu obligé de rappeler à mon tour mon ministre en France, le baron de Knyphausen, de façon que, si ce devait être là un jeu que la France était intentionnée de cacher aux Autrichiens, lui, baron de Hœpken, ne disconviendrait pas qu'il ne fût un peu fort, et c'est là sur quoi je vous recommande extrêmement de bien sonder et pénétrer ledit baron de Hœpken, pour m'en faire votre rapport.

Federic.

Nach dem Concept.



5-1 Vergl. Bd. XIII, 583.

5-2 Vergl. Bd. XIII, 587 Anm. 5.