8383. A LA COMTESSE DE BRÜHL, NÉE DE KOLOWRAT, A DRESDE.

Dresde, 30 novembre 1756.

Je viens de recevoir, Madame, le rapport sur le fait que vous m'aviez indiqué par votre lettre.95-3 Tout se trouve conforme à votre déposition, et comme tout ce qui s'est passé à cet égard, a été fait à mon insu, je viens d'ordonner que les meubles arrêtés soient incessamment rendus et envoyés à Nischwitz. Je ne saurais cependant m'empêcher de vous faire observer que le cas ne serait point arrivé, si vous n'aviez pas été, tout comme votre époux, dans l'opinion que mon armée n'est entrée en Saxe que pour piller. L'exemple présent vous donne une nouvelle preuve du contraire, et vous pouvez compter que, si l'on n'avait point touché à ces meubles et envoyés clandestinement d'un endroit à l'autre, personne n'y aurait songé et le cas n'aurait point existé. Je vous prie donc, Madame, de vouloir ôter de votre esprit des soupçons si injustes contre moi et d'être persuadée que je n'approuverai jamais des procédés incompatibles avec ma gloire et peu conformes à<96> mon aveu, et que j'aime mieux passer sur tout ce qui a été intenté si souvent contre moi jusqu'à présent, que de le ressentir de cette façon.

Federic.

Nach dem Concept.



95-3 Vergl. Nr. 8376.