8584. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A BRUNSWICK.

Dresde, 5 février 1757-

Le courrier que vous m'avez dépêché, m'a fidèlement rendu la lettre que vous m'avez faite du 2 de ce mois. Je suis au comble de ma joie de la nouvelle que vous m'avez mandée par rapport aux instructions que votre cour a envoyées à M. Titley pour entamer une négociation avec la cour de Danemark,246-3 qui, pourvu qu'elle réussira<247> selon nos souhaits, ne manquera pas de changer la face des affaires à plusieurs égards à l'avantage de la cause commune. En attendant, je ne manquerai pas d'instruire d'abord mon ministre à Copenhague,247-1 afin qu'il appuie les négociations de M. Titley de tout son savoir-faire.

Quant au rappel du sieur Williams, j'avoue que la résolution que votre cour a prise là-dessus, ne me paraît pas assez juste; outre toutes les raisons que vous alléguez contre ce rappel dans le moment présent, je pense qu'il en ressortirait bien du malheur pour la jeune cour en Russie,247-2 qui se verrait tout d'un coup abandonnée de tout bon conseil pendant les conjonctures les plus critiques, et que tout autre nouveau débarqué là n'aura ni liaisons avec les gens de la cour et les ministres, ni connaissance avec la jeune cour. C'est pourquoi je souhaiterais toujours que, dans ces conjonctures critiques et pendant la situation toute particulière où les affaires de la cour de Pétersbourg se trouvent actuellement, on continuât encore ledit sieur Williams sur son poste. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im British Museum zu London.



246-3 Diese Mittheilungen Mitchell's decken sich mit den von Michell am 25. Januar gesandten Meldungen, wie sie in dem Immediaterlass an Häseler vom 6. Februar (Nr. 8585) wiedergegeben sind.

247-1 Vergl. Nr. 8585.

247-2 Vergl. S. 149. 150. 164. 165. 224. 225.