8590. AU ROI DE LA GRANDE-BRETAGNE A LONDRES.

König Georg schreibt, St. James, 7. Januar 1757: „Monsieur mon Frère. J'ai appris avec beaucoup de reconnaissance les dispositions favorables que Votre Majesté me témoigne,251-3 et je reconnais en même temps combien il est important que ce soit un secret impénétrable. C'est pourquoi je La prie que toute cette correspondance, aussi bien que tout ce qui regarde les affaires d'Allemagne, soit traitée entre le comte de Podewils, qu'Elle en a chargé,251-4 et le président de Münchhausen, que j'instruirai la-dessus. Votre Majesté peut compter que, de mon côté, je contribuerai selon mon pouvoir aux intérêts de Votre Majesté, et que, si la guerre tourne favorablement et que nous soyons en état de nous soutenir, nous n'ayons plus à craindre nos ennemis à l'avenir. Je suis avec estime et amitié, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

George R.

<252>

Dresde, 7 février 1757.

Monsieur mon Frère. En conformité des désirs de Votre Majesté, j'ai instruit le comte de Podewils252-1 de pousser la négociation qu'il a entamée avec le baron de Münchhausen, et Elle peut compter qu'âme qui vive n'en sera instruite, et que le secret en sera réservé aux personnes uniques auxquelles Votre Majesté trouvera à propos de le faire communiquer.

Quoique les apparences à l'ouverture de la campagne nous présentent beaucoup d'ennemis considérables, conjurés à notre perte, je suis très persuadé que les évènements tourneront à l'avantage de Votre Majesté et de Ses alliés. Comme j'ai remarqué l'année passée que nos ennemis, par de fausses nouvelles qu'ils sèment dans le public, essaient d'intimider ceux qui ne sont pas au fait des affaires, je me suis proposé d'envoyer à Votre Majesté les projets de campagne de mes armées,252-2 pour qu'Elle soit au fait de nos opérations et en état de juger des nouvelles qu'Elle recevra; je n'attends pour le faire que de recevoir de Vienne les dernières instructions que la cour donnera au prince Charles de Lorraine, pour ne rien marquer que de positif. Votre Majesté voudra bien agréer en même temps que je Lui marque dans l'occasion avec une entière franchise de cœur les choses que je croirai Lui être avantageuses dans les conjonctures qui se présenteront, Elle restant toujours la maîtresse de prendre le parti qu'Elle jugera le plus convenable.

Je fais mille vœux pour la prospérité des armes de Votre Majesté et pour tout ce qui peut contribuer à Sa satisfaction, La priant d'ajouter foi aux sentiments de la haute estime et de la considération avec lesquels je suis, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach dem Concept.



251-3 Vergl. Nr. 8475.

251-4 Vergl. Nr. 8476.

252-1 Schreiben Eichel's an Podewils, d. d. Dresden 5. Februar, auf Königlichen Befehl.

252-2 Vergl. das Schreiben an König Georg vom 10. April 1757.