8607. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Dresde, 11 février 1757.

Je ne doute pas que mes ministres du département des affaires étrangères ne vous aient répondu conformément à mes intentions sur toutes les dépêches que vous m'avez faites jusqu'à présent, et dont d'ailleurs j'ai été bien satisfait.

Quant à la présente, je vous la fais pour vous [communiquer] que, mon ministre de Schlabrendorff m'ayant mandé, comme vous le verrez par la copie ci-jointe,268-1 que non seulement le grand-général comte Branicki a prétendu justifier, par une lettre qu'il a faite audit ministre, la [défense de la] sortie des grains de la Pologne dans mes provinces, mais lui donner même à entendre que cette défense saurait s'étendre encore à celle des bestiaux et des chevaux, ma volonté est que vous devez écrire d'abord une lettre audit grand-général en des termes que vous croirez faire le plus d'impression sur son esprit, mais honnêtes et modérés, pour le rectifier là-dessus, en lui faisant souvenir de toutes les marques de son amitié qu'il m'avait données jusqu'à présent constamment,268-2 et combien je comptais sur son amitié invariable.

Vous vous acquitterez au mieux de ce que je viens de vous ordonner à ce sujet, et emploierez également vos amis auprès du Grand-Général pour faire succéder ce que je lui demande avec empressement.

Federic.

Nach dem Concept.



268-1 Bericht Schlabrendorff's, d. d. Breslau 4. Februar.

268-2 Vergl. S, 165; Bd. XIII, 253. 586.