8608. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A NEISSE.

Dresde, 11 février 1757.

J'ai reçu, mon cher Maréchal, la lettre que vous m'avez faite du 8 de ce mois. Ce n'est que dans ce moment que je reçois du lieutenantgénéral de Massow le dénombrement ci-clos de ce qu'il faut en argent pour la nouvelle augmentation des régiments de hussards en Silésie,268-3 que je vous communique, afin que vous en instruisiez les régiments, ayant donné mes ordres au conseiller privé Kœppen à Berlin de remettre<269> d'abord et directement à chacun de ces régiments tout l'argent qu'il lui faut pour l'habillement et l'équipage, de même que pour l'achat de chevaux, afin que chaque régiment puisse en prendre lui-même le soin d'avoir bientôt tout prêt.

Quant aux nouvelles de l'ennemi, j'ai appris depuis peu que les Français feront marcher le corps auxiliaire de 24,000 hommes pour se joindre auprès de Nuremberg aux régiments autrichiens venus des Pays-Bas.269-1 Il y a de l'apparence qu'on voudra former là ce corps qu'on a envie de faire marcher vers mon pays de Halberstadt, vu que j'apprends encore qu'on voudra commencer de construire des magasins dans le pays de Hildesheim.269-2 J'en prendrai encore des avis plus sûrs que ceux que j'en ai présentement, mais, dans le cas que ces avis se confirment, je prendrai mes mesures en conséquence que je saurai répondre que certainement le dessein ne leur réussira pas.

Federic.

Nach dem Concept.



268-3 Vergl. S. 256.

269-1 Vergl. S. 255.

269-2 Vergl. S. 266.