8846. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A SCHWEIDNITZ.

<490><491>

Schwerin berichtet, Schweidnitz 9. April, auf das Königliche Schreiben vom 7. April: „Aus meiner letztern allerunterthänigsten Relation489-7 werden Ew.

[Lockwitz,] 11 [avril 1757.]

Il s'agit d'un enlèvement de quartiers.489-8 Si nous donnons à

Königl. Majestät zu ersehen geruhet haben, dass vor dem 18. von hier aus unser Einbruch in Böhmen nicht geschehen kann, weilen dazu wegen Nachführung des Brods und der Fourage, auch des Anmarsches der bisher in Oberschlesien gestandenen Truppen es nothwendig dieser Zeit gebrauchet. . . . Dahero ich auch mich nicht im Stande finde, Ew. Königl. Majestät feste zu versichern, in wie viel Märschen ich werde Jung-Bunzlau, viel weniger Leitmeritz erreichen können490-1 . . . Die Austauschung mit den sächsischen Regimentern werde so lange aussetzen, bis ich von den letztern ihrer Ankunft in hiesigen Gegenden nähere Nachricht erhalten, und was das Manstein'sche betrifft, so erwarte ich Ew. Königl. Majestät Final-Resolution.490-2 Mein Rath wäre dieser, dass man das Regiment zusammen liesse, da ein jeder Officier desselben die Vertauschung ungerne sehen würde. Dürfte ich, so verböte ich dieselbe.“

l'ennemi le temps de camper, tout est perdu. Par la dépêche que Goltz m'a apportée, vous m'avez fixé au 15.490-3 J'ai pris sur cela tous mes arrangements; ces arrangements mêmes trahiront mon secret, si vous le différez de quelques jours. Hâtez-vous donc, autant qu'il sera possible; négligez tout ce qui est bagatelle, 10 hommes de plus ou de moins ne feront pas notre affaire; mais mandez-moi positivement le jour que vous entrerez en Bohême, pour que je règle mes mouvements sur les vôtres, et que j'aie le temps d'arrêter le prince Maurice.

Nous sommes tous prêts ici; sans vous, j'aurais marché le 19 à Nollendorf, le 20 à Karbitz, et le 21 j'aurais attaqué tout ce que j'aurais trouvé d'Autrichiens du côté de Teplitz; je me serais joint le 23 avec le prince Maurice à Hlinay, d'où j'aurais pu marcher sur l'Eger, qui est le point principal de toute cette expédition, pour tourner Browne. Vous pouviez prendre le magasin de Leitmeritz, j'aurais passé l'Eger à Postelberg, où j'aurais mis Browne dans la nécessité de vous abandonner le magasin de Budin ou de m'abandonner un très gros magasin qu'il a à Schlan,490-4 ce qui l'aurait forcé ou à une fuite honteuse ou à combattre hors de son terrain préparé et ayant son armée côtoyée en déroute.

Pour Dieu, pressez-vous donc et mandez-moi précisément le jour de votre entrée ; car je suis obligé de me régler là-dessus, et ne pensez point à ces f.....Saxons ! Que 2000 hommes en désertent, cela n'y fait rien, pourvu que le grand coup réussisse, dont dépend la fortune de l'État, le sort de l'armée et la réputation de nous tous ensemble.

Je crois que l'endroit le plus propre pour votre jonction avec le prince de Bevern490-5 est à Münchengrætz derrière User. Quand même il y aurait quelque marche fatigante pour quelques régiments, l'affaire est si importante que vous ne devez pas vous arrêter pour des bagatelles, et chaque moment perdu est irrachetable.

 

Pour le régiment de Manstein, je laisse à votre gré d'en disposer comme vous voudrez, de laisser les gens ensemble, d'en faire l'échange, de séparer les bataillons, pour en mettre le premier d'un côté et le second d'un autre. Enfin, vous en agirez comme vous l'entendrez. Je suis, mon cher Maréchal, votre très affectionné roi

Federic.

Le régiment de Bevern491-1 ne vaut pas le diable, mettez-le où vous voudrez, je n'en demande aucun service; empêchez seulement qu'il nous nuise.

Federic.

Das Hauptschreiben nach dem eigenhändigen Concept. Die beiden Zusätze nach der Ausfertigung, der zweite eigenhändig.



489-7 Gemeint ist Schwerin's Bericht vom 6. April. Vergl. Nr. 8834.

489-8 Vergl. S. 488.

490-1 Vergl. S. 473.

490-2 Schwerin hatte am 7. April gemeldet, das Manstein'sche Regiment habe sich auf dem Marsche gut gehalten; er würde es gern „mit in der Campagne nehmen“ , da es nicht rathsam sei, „so viele Sachsen in den hiesigen Garnisons bei die darin befindliche Magazins zu lassen“ .

490-3 Vergl. S. 482.

490-4 Vergl. S. 481.

490-5 Vergl. S. 457. 473. 481.

491-1 Jung-Bevern. Vergl. S. 451. 465.