8870. A MONSIEUR DE CALKŒN, MINISTRE DE LA RÉPUBLIQUE DES PROVINCES-UNIES, A TORGAU.

Lockwitz, 17 avril 1757.

Monsieur de Calkœn. Je viens de recevoir la lettre qu'il vous a plu me faire le 13 de ce mois.513-1 Je crois que je puis m'exempter de vous donner les plus fortes assurances de l'envie que j'ai et que j'aurai toujours de vous obliger. Mon estime et ma considération pour vous sont trop bien constatées pour souffrir aucun doute, et j'aurais satisfait en même temps au désir que j'ai de vous faire plaisir, et à mon inclination à la clémence, si je pouvais déférer à votre intercession. L'humanité vous a fait agir, j'en suis convaincu, mais j'espère aussi de votre justice que vous conviendrez que ma propre sûreté et celle de mes affaires m'obligent d'user d'une sévérité qui certainement ne m'est point naturelle, et à laquelle les machinations de mes ennemis me forcent.

Je suis donc véritablement fâché que, pour cette fois-ci, je ne puis vous témoigner tout le cas que je fais de votre intercession comme une suite de mon estime parfaite pour vous.

Federic.

Nach dem Concept.



513-1 Calkœn hatte in einem Schreiben, d, d. Torgau 13. April, zu Gunsten des verhafteten Grafen Wackerbarth (vergl. S. 480. 500) sich verwendet.