<189> Les Français sont sortis du Halberstadt,1 sans que je puisse vous en dire une raison. Ce détachement vous était avantageux;2 vous n'en avez pas profité. Richelieu se renforcera trop, et si vous traînez, vous pouvez compter que, dans un mois peut-être, il ne vous sera plus possible d'entreprendre ce qui serait très facile à présent. Adieu, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Eigenhändig.


9711. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE A LEIPZIG.

[Breslau,] 21 [janvier 1758].

Mon cher Frère. Je vous envoie dans une lettre ci-jointe3 toutes les dispositions que j'ai faites pour fortifier le corps de Halberstadt.4 Il faut défendre au pays de ne rien livrer, ni payer aux Français,5 et faire ravancer ce corps-là, pour couvrir le pays, ce qui pourra répondre à un autre objet encore. Quand le prince Ferdinand avancera, vous pourrez joindre le bataillon de Halle à ce corps, pour prendre des magasins dans le Brunswick que les Français ont faits sur nos frontières.

Pour M. Fraigne,6 je compte qu'il sera déjà à la forteresse de Magdeburg. J'ai envoyé d'ici tout un bataillon franc complet à Magdeburg, qui, dès qu'il sera habillé, se joindra au corps de Halberstadt. Je dois vous avertir que j'ai augmenté tous les bataillons francs, qui à présent sont mis à 750 têtes.

A présent, mon frère Ferdinand se trouve entièrement hors de danger.7 Ma sœur Amélie arrivera ici dans une couple de jours, ce qui me fait d'avance grand plaisir.

Adieu, mon cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur, vous assurant de la vive tendresse avec laquelle je suis, mon très cher frère, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9712. AN DEN PRINZEN HEINRICH VON PREUSSEN IN LEIPZIG.

Breslau, 21. Januar 1758.

Durchlauchtiger Fürst, freundlich geliebter Bruder. Nachdem Ich das Arrangement getroffen und das bisherige Regiment von Loën dem Generalmajor von Kalkreuth gegeben, von dessen bisherigem Regiment aber anderweitig disponiret habe, so habe Ich zugleich die Ordre gestellet, dass dieses vormalige Loën'sche Regiment von Berlin aufbrechen und nach Magdeburg marschiren soll. Ich' beordre zugleich das Regi-



1 Vergl. S. 191.

2 Vergl. Nr. 9700.

3 Nr. 9712.

4 Vergl. S. 98. 168.

5 Vergl. Nr. 9715.

6 Vergl. S. 164.

7 Vergl. S. 184.