<27> en chemin quelques rencontres avec celles des ennemis1 et remportèrent sur elles de grands avantages. L'armée passa la Saale à Naumburg et se porta sur Buttelstedt. Ce fut dans ces temps que la convention de Bremervœrde fut signée entre les Français et l'armée hanovrienne.2 Les troupes du duc de Richelieu pénétrèrent dans la principauté de Halberstadt, où le prince de Brunswick fut détaché. Il nettoya le pays et enleva un des quartiers français à Egeln, où on leur fit 20 officiers et 400 prisonniers. Aux approches de la grande armée de France, le prince de Brunswick prit son quartier à Wanzleben,3 d'où il leur pouvait rendre la subsistance difficile.

L'armée du Roi avança sur Erfurt, d'où les ennemis se retirèrent; on les poussa jusque dans les montagnes d'Eisenach. Nous avions un poste avancé de dragons et de hussards à Gotha. Le prince de Hildburghausen marcha avec un gros corps pour l'en déloger, à quoi il ne put réussir et fut obligé de se retirer avec perte de quelque monde.4

Les armées restèrent dans cette situation jusqu'à la fin d'octobre qu'un corps de Hongrois [entra] par la Lusace dans l'électorat de Brandebourg.5 On croyait ce corps suivi de celui du général Marschall. Le prince d'Anhalt fut détaché pour s'y opposer, et le Roi s'avança jusqu'à Annaburg, pour les prendre à dos. Cette expédition de l'ennemi se borna à tirer des contributions, que l'approche du prince d'Anhalt les empêcha de recueillir entièrement. Pendant qu'une partie de l'armée accourait au secours de l'électorat, le maréchal Reith se replia avec le reste sur Leipzig.

L'armée des ennemis jugea ce moment favorable pour exécuter le projet qu'elle méditait depuis longtemps; elle avança par cantonnements tant par Naumburg et Zeitz que par Weissenfels, à dessein de s'emparer de tout le cours de la Saale, de Leipzig et de nos magasins de Torgau.6 Notre armée eut ordre de s'assembler à Leipzig. Ceux de la Lusace et ceux du pays de Magdeburg y arrivèrent tous le 26 d'octobre. Le 31, toute l'armée se mit en marche pour tomber dans les quartiers des ennemis. On fit quelques prisonniers, mais on ne put arriver qu'à Lützen.

Le lendemain, à la nouvelle que les ennemis se retiraient de tous côtés, le Roi marcha avec l'avant-garde à Weissenfels. La ville, défendue par des Bavarois et troupes des Cercles, fut aussitôt attaquée et forcée, mais l'ennemi, pour y couvrir sa fuite, brûla le pont de la Saale.7 Nous fîmes à peu près 300 prisonniers sur l'ennemi; il parut alors que l'ennemi avait dessein de nous disputer le passage de la Saale. Les troupes de l'Empire se campèrent au delà de cette rivière, vis-à-vis de Weissenfels,8 et prirent des postes derrière des enclos de vigne et dans



1 Vergl. Bd. XV, 340. 344. 345.

2 Die Convention von Zeven. Vergl. Bd. XV, 489.

3 Vergl. Bd. XV, 387. 388. 443-

4 Vergl. Bd. XV, 358—360.

5 Vergl. Bd. XV, 493.

6 Vergl. Bd. XV, 460. 461.

7 Vergl. Bd. XV, 469.

8 Vergl. S. I.