<277> de l'argent de l'Angleterre, uniquement pour ne lui être pas à charge. Voilà ce que vous direz naturellement aux ministres, auxquels vous ferez, après, les propositions suivantes en mon nom, et sur lesquelles j'attends que vous me marquiez au plus tôt possible leur réponse :

Savoir que le ministère fasse en sorte que l'Angleterre envoie le printemps qui vient, non pas une flotte formidable, mais seulement une escadre de quelques vaisseaux de guerre avec quelques frégates dans la Baltique,1 pour que cela ait seulement le nom de l'envoi d'une escadre anglaise là, quand même elle ne ferait que s'y promener. Que, cette résolution prise de la part du ministère, je ferais incessamment signer la convention2 et accepterais la somme des subsides qu'on m'a destinée, quoique sous condition qu'elle sera déposée en Angleterre, et que je n'en ferais usage qu'au cas que la nécessité m'y obligerait.

Vous direz, d'ailleurs, aux ministres qu'après que l'expédition du prince Ferdinand était actuellement commencée,3 et qu'on avait tout lieu d'en espérer du succès, je croyais que Sa Majesté Britannique trouverait moyen d'augmenter son armée hanovrienne jusqu'à 10,000 hommes.4 Que, pour exécuter ce plan, j'espérais au moins que le ministère anglais ne serait pas contraire, d'autant qu'il ne s'agissait pas de donner des troupes nationales anglaises,5 mais seulement de faire une augmentation des troupes de Sa Majesté dans ses États d'Allemagne.

Au reste, vous ne laisserez point passer cette occasion, sans faire de ma part envers les ministres l'éloge qui est tout-à-fait dû au sieur Mitchell, comme d'un ministre très entendu duquel je ne saurais assez louer la droiture, la fidélité et le zèle dont il sert sa cour, très bien intentionné d'ailleurs pour la cause commune. Vous ajouterez même que je serais bien fâché et sensiblement touché, si on voulait rappeler6 de ma cour un ministre si bien intentionné et d'un mérite reconnu.

Au surplus, mes vœux sont que le projet de faire changer la façon d'agir de la cour de Pétersbourg par des largesses réussisse à souhait, ce qui serait un grand coup de parti; mais ce qui aurait été plus à souhaiter encore, c'est qu'on y eût pensé plus tôt et de bonne heure, pour prévenir bien des suites fâcheuses.

Vous finirez par dire aux ministres que, malgré la situation embarrassante où je me trouvais, serré de tous côtés de mes ennemis,



1 Vergl. S. 228. 259.

2 Am 4. März theilt der König dem englischen Gesandten Mitchell mit, dass er geneigt sei, die Convention zu unterzeichnen, unter der Bedingung, dass eine kleine englische Flotte in die Ostsee geschickt und die hannoversche Armee vermehrt werde, „if there was a yielding on one side, he would yield on his part“ [Bericht Mitchell's an Holdernesse, Breslau 5. März (private). Abschrift im British Museum].

3 Vergl. S. 269. 280.

4 Vergl. S. 250. 251.

5 Vergl. S. 228. 229. 250.

6 Michell hatte, London 14. Februar, berichtet, man gehe in London damit um, Mitchell zurückzuberufen, weil er die Weisungen des Ministeriums nicht gut ausgeführt und die englischen Zustände dem Könige nicht deutlich genug dargelegt habe.