<321>verrai Kleist et le second bataillon de Székely dans la place, avec de la cavalerie pesante.

Je vous recommande les Cercles et toutes les canailles que l'on enverra contre vous; j'espère que, vers le commencement de mai, vous pourrez avoir une bonne affaire d'arrière-garde.

NB. N'oubliez pas de vous bien informer de tous les endroits où l'ennemi a des magasins. Peut-être pourrait-on lui déranger toute la campagne en les lui enlevant à temps. Tout cela ne sont que des idées dont vous ne ferez que l'usage que vous trouverez à propos.

J'ai eu hier et la nuit une affreuse colique; cela se passe à présent. Nous sommes ici comme en Laponie: des barrières de glace nous séparent des ennemis, et tant qu'elles ne se fondront point, nous serons aussi tranquilles ici qu'à Breslau.

Adieu, mon cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur, vous priant de me croire avec une parfaite tendresse et estime, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9856. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Grüssau, 21 mars 1758.

J'ai reçu votre rapport du 11 de ce mois, et on ne saurait disconvenir que le prince de Birkenfeld1 ne soit un brave homme qui paie bien de sa personne; mais, indépendamment de cela, quand même les Autrichiens l'auront, ils n'y gagneront pas grand' chose.

Au surplus, il me reste à vous dire qu'il n'est point à douter que, par les progrès que le prince Ferdinand de Brunswick fait contre l'armée française, il ne balaie les Français de l'Allemagne de ce côté du Rhin et ne les recogne au delà de ce fleuve. Cela fera peut-être impression sur les Régents de la République, principalement si les sentiments du peuple pouvaient être fomentés là-dessus sous main.2

Federic.

Nach dem Concept.


9857. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Grüssau, 21 mars 1758.

J'ai bien reçu votre rapport du 3 de ce mois. Me référant au préalable à ma dépêche du 18 du mois de février dernier,3 qui, à l'heure



1 Der holländische General Prinz von Birkenfeld sollte in den österreichischen Heerdienst gezogen werden.

2 In einem folgenden Cabinetserlass, d. d. Grüssau 26. März, befiehlt der König, Nachrichten über Russland ihm einzusenden, da diese ihn augenblicklich am meisten interessirten; ein danach folgender aus Grüssau vom 29. März datirter Cabinetserlass enthält die Weisung an Hellen, dass dem Könige ein jeder Gesandter, der an Stelle von Gronsfeld (vergl. S. 241) nach Berlin geschickt würde, angenehm sein werde, da er nicht zweifele, dass man eine wohlgesinnte Persönlichkeit wählen würde.

3 Vergl. Nr. 9784.