<71> que je ne suis point éloigné de faire la paix avec la Suède, le plus tôt le mieux, et que toutes les opérations dont le maréchal Lehwaldt est chargé) n'ont pour but que d'obliger les troupes suédoises de s'enfermer à Stralsund et, comme elles n'y sauraient pas subsister, de passer dans l'île de Rügen et de forcer, par là et par ce que Stralsund se verra menacé d'un siège ou d'un bombardement, le Sénat de Suède à une prompte paix à faire cet hiver encore avec les Suédois. Mais, pour ce qui regarde l'ouverture faite, je suis bien aise de vous faire observer que le général Horn, avec ceux qu'on nomme dans la lettre, sont du parti de la cour, et qu'ainsi il est à présumer que, quelques peines qu'ils emploient pour le rétablissement de la paix, ils seront d'abord contrecarrés et rebutés par ceux du parti du Sénat. Je ne saurais de plus faire directement des propositions, de sorte qu'il faut que nous attendions que le maréchal Lehwaldt soit entré dans la Poméranie suédoise, où ses succès opéreront sans doute que les Suédois eux-mêmes commenceront à faire des propositions, que je ne refuserai pas d'écouter favorablement. D'ailleurs, comme les affaires de ce pays-ci et la bataille que je donnerai aux Autrichiens, influeront sur tout le reste, il faudra bien que j'attende comment la fortune décidera sur mon entreprise difficile à la vérité et bien hasardeuse, mais dont, à l'aide de Dieu, j'espère de venir à bout, sans quoi tout serait perdu. En attendant, vous pourriez bien communiquer préalablement sur les ouvertures susdites et sur mes intentions là-dessus avec M. Mitchell pour savoir son sentiment sur ce qui regarde les propositions que les Suédois pourraient faire par le sieur Campbell; mais il faudra un bon chiffre pour votre correspondance avec lui. Sauf à voir comment les affaires désespérées de ce pays-ci se décideront, ce qui doit se faire entre le 6 et le 7 de ce mois et donnera le ton et le branle à tout le reste. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


9561. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Parchwitz, 3 décembre 1757.

C'est en réponse du rapport que vous m'avez fait du 261 novembre touchant la lettre que m'a faite le landgrave de Hesse, que je vous dirai que le temps ni les circonstances ne me permettent pas de lui répondre moi-même, ne sachant le faire en chiffre, ni ne voulant le faire en clair, dans le moment présent où je n'ose me fier à la sûreté des chemins. Vous lui représenterez donc en termes bien affectueux et obligeants qu'entrant moi-même dans toutes les peines que sa situation lui causait, je ne saurais qu'admirer sa fermeté par rapport à la cause



1 In der Vorlage fälschlich 21.