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intention était de faire une nouvelle campagne. Que, dans le premier cas, la France était prête de prévenir l'Angleterre dans ses désirs et à lui faire parvenir des propositions de paix justes et raisonnables. Sur quoi, le lord Holdernesse, qui a reçu cette ouverture, ayant demandé si la paix qu'on proposait, devait être restreinte à l'Angleterre et à l'électorat de Hanovre, ou si c'était une paix générale qu'on avait en vue, et qui fût commune au roi de Prusse et aux autres alliés de la Grande-Bretagne, le ministre en question a répondu qu'il n'était point en état de pouvoir répondre catégoriquement à cette demande, mais qu'il supposait que l'intention de la France n'était point d'y comprendre le roi de Prusse, d'autant plus que la guerre qui subsistait entre ce Prince et la cour de Vienne formait un objet étranger, et qui n'était point de la compétence de la France.“

Es sei darauf von Seiten des englischen Hofes schriftlich die sehr lakonische Antwort gegeben worden: w« Que Sa Majesté Britannique était très reconnaissante des bons offices qu'on avait employés en cette occasion, qu'elle désirait bien sincèrement le rétablissement de la paix, mais qu'elle ne saurait écouter aucune proposition de paix qu'autant qu'elles seraient justes et raisonnables, et qu'on y comprendrait tous ses alliés et nommément le roi de Prusse. »

Nous avons eu soin de nous acquitter en cette occasion des compliments convenables envers le sieur Pitt, tant pour ce qui regarde sa cour que sa personne, et l'avons assuré en même temps qu'on en userait toujours en pareil cas avec la même bonne foi et la même confiance.“

aurez soin de témoigner au roi d'Angleterre et à ses ministres que j'étais très sensible à cette nouvelle preuve de l'amitié et de la constance de Sa Majesté Britannique à remplir ses engagements; que je paierais toujours ces sentiments d'un parfait retour, et que jamais, et dans quelque situation où je puisse me trouver, je ne séparerais mes intérêts de ceux de l'Angleterre.

Vous direz en même temps que ce nouveau pas que la cour de France venait de faire, me faisait croire qu'elle songeait sérieusement à terminer cette guerre, et qu'après avoir vu que les tentatives d'un accommodement séparé étaient inutiles, elle reviendrait peut-être à la charge avec des propositions relatives à une paix générale, et que, si cela arrivait, il me semblait qu'il faudrait en profiter pour entrer d'un concert commun en négociation et pour ne pas trop éloigner le rétablissement d'une paix juste et raisonnable. Vous leur insinuerez en même temps habilement que les circonstances où je me trouvais paraissaient l'exiger d'une manière particulière; que je luttais depuis plus de deux ans contre les puissances les plus formidables de l'Europe, et qu'il était à craindre qu'à la longue je ne succombasse enfin dans une guerre où la partie était si inégale; que ma situation actuelle et la manière dont je venais de finir cette campagne, était à la vérité assez avantageuse pour donner à penser à mes ennemis, mais que je ne pouvais cependant pas me dissimuler les dangers auxquels mes États qui avaient déjà tant souffert, seraient exposés, s'il fallait toujours recommencer à nouveaux frais et avoir à combattre les efforts redoublés d'une ligue qui était sans exemple dans l'histoire; que, comme la guerre que j'avais soutenue jusqu'ici, avait été si utile à l'Angleterre, en partageant les forces de la France et en facilitant les opérations des