10053. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.

[Klein-Latein,] 10 [juin 1758].

J'espère, mon cher Maréchal, qu'à présent tout ira fort bien. Balbi crie qu'il n'a point de protection; cela n'est pas vrai, car il a toute une ligne de canon derrière lui. Mais on veut m'envoyer d'Hérode à Pilate, et ce n'est pas la façon de me dérouter. J'ai vu votre feu de nos hauteurs, il me semble que celui de la ville diminue beaucoup, hors ces forts de l'eau qui font le même effet. Je n'ai pas grande opinion des flèches que l'on construit à présent sur le glacis. Cela se tournera facilement, et l'ennemi n'y saurait faire des mines, parceque cela est au pied du glacis.

Vous aurez à ce soir M. Yorke, qui passe pour aller à Giebau.58-1

J'ai fort bien fait de repartir hier d'abord,58-2 d'autant plus que deux de mes postes ont pris une fausse alarme. Vous avez votre besogne là-bas; mais vous vous trompez extrêmement, si vous croyez que j'en manque ici. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



58-1 Vergl. Nr. 10054 u. S. 29.

58-2 Am 9. Juni um Mittag war der König im Lager Keith's gewesen, vergl. S. 55. Anm. 3.