10312. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

13229-2 [septembre 1758], à midi.

Mon cher Frère. Nous avons délogé l'ennemi de tous ses abattis, et nous l'avons poussé jusques dans son camp. J'ai campé l'armée sur les hauteurs de Schcemberg;229-3 ce mouvement aurait été décisif, s'il avait plu au général Retzow d'exécuter mes ordres, mais celui-là, au lieu de chasser Laudon, s'est campé vis-à-vis de lui : j'en suis outré, mais que faire! L'ennemi a eu près de 50 canons du côté du Weisse-Hirsch,229-4 qu'il a retirés hier au soir. Je crois qu'il a voulu faire un pont à Pillnitz, et que, sur ces entrefaites, il a changé d'avis; enfin, tant que je n'aurai pas Radeberg, il me sera impossible de déterminer Monsieur Leopolde229-5 à aucune manœuvre décisive. J'ai ordonné que l'on doit avancer le pont de pontons dans ces environs, pour rapprocher notre communication. Adieu, cher frère, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



229-2 In der Vorlage „12“ . Die in dem Schreiben berichtete Vertreibung der Oesterreicher erfolgte am 13.

229-3 So! Der Ort heisst Schönfeld, 1½ Meilen Ostsüdöstl. von Dresden. Das Lager des Königs blieb hierselbst bis zum 25. September.

229-4 Oestl. von Dresden.

229-5 Daun.