<11> adresserai avec une copie que je ferai joindre, et que vous lui rendrez avec un compliment de ma part convenable et au mieux tourné en tout ce qui peut le flatter.1 Je suis charmé de ce que ce ministre est si bien intentionné, et pour l'y affermir, c'est la moindre chose que je pourrai faire pour lui, que de lui écrire une lettre polie.

Au surplus, je ne puis qu'applaudir extrêmement aux mesures vigoureuses que le susdit ministère prend pour parvenir par là à une paix générale, glorieuse et stable. Vous direz encore à M. Pitt que, malgré ma situation un peu embarrassée par le nombre de mes ennemis, je faisais cependant lever un bataillon par mon lieutenant-général le prince de Holstein-Gottorp,2 qui est dans le corps de cavalerie qui se tient toujours joint à l'armée sous les ordres du prince Ferdinand de Brunswick,3 afin que ledit bataillon y serve la campagne qui vient, sans être à charge à l'Angleterre.

Au surplus, vous vous souviendrez sans doute de ce qui s'est passé depuis quelque temps déjà au sujet de milord Maréchal, auquel je souhaitais procurer la grâce et le pardon du roi d'Angleterre; mais comme, par des affaires de la dernière importance qui y sont survenues, la chose a été restée là jusqu'à présent et qu'il vient d'arriver qu'un des cousins de milord Maréchal, le comte de Kintore, vient de mourir, et que ses biens sont substitués en faveur du Lord-Maréchal, je souhaiterais extrêmement de pouvoir lui procurer sa grâce auprès de Sa Majesté Britannique, afin qu'il aurait à vie la succession de sondit cousin. Ce n'est pas que ce digne homme [demande avoir] sa grâce à condition de ravoir par là tous les biens de sa famille; il prévoit trop les difficultés qui en résulteraient par là que ses biens [étaient]4 autrefois vendus, le roi d'Angleterre ne pouvant les ôter à ceux qui les possèdent, sans les payer, ce qui monterait à une somme considérable. 11 n'aspire donc qu'à la succession de sondit cousin, le comte de Kintore, à laquelle il se trouve substitué sa vie durant, et pour lui être permis, au moyen de sa grâce obtenue, de pouvoir passer librement en Angleterre, quand ses affaires domestiques l'y appelleront.

J'ai parlé de cette affaire au sieur Mitchell,5 qui m'a promis d'en



1 Nr. 10641.

2 Am 4. Januar ergeht an den Prinzen von Holstein ein Cabinetsbefehl mit Bestimmungen für das zu errichtende Freibataillon. In einem Schreiben an den Prinzen vom 13. Januar dankt der König für die ihm gesandten Glückwünsche zum neuen Jahr, bittet, für das schlesische Heer 200 Rekruten und für das Regiment Garde einige gute Leute in Westphalen anwerben zu lassen [hierüber auch ein Schreiben vom 6. Februar], und theilt dem Prinzen mit, dass das preussische Departement der auswärtigen Affairen beauftragt sei, in den Differenzen der Familie des Prinzen mit der Krone Dänemark „sich en faveur Deroselben auf das bestmöglichste zu verwenden“ .

3 Vergl. Bd. XVII, 468.

4 So in der Ausfertigung; die Vorlage hat „étant“ . Die Ergänzung „demande avoir“ ebenfalls nach der dechiffrirten Ausfertigung.

5 Mitchell berichtet, Breslau 8. Januar, an Holdernesse über diese am 4. Januar stattgefundene Unterredung. Bei einer nachfolgenden Besprechung hat der König geäussert: „I know Lord Marshal to be so thorough an honest man that I am willing to be surety for his future conduct.“ [Public Record Office, London.]