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sur ses véritables intérêts ; que Sa Majesté Britannique était très portée à rendre à l'Électeur son amitié et sa confiance, et qu'elle serait prête à se concerter avec lui pour cet effet, aussitôt qu'il le jugerait à propos. A quoi ce ministre a ajouté encore qu'on serait charmé ici en pareil cas de prendre à la solde de l'Angleterre les troupes que Son Altesse Électorale pourrait faire passer à l'armée alliée, et qu'on se flattait que le comte de Haslang voudrait bien sans perte de temps demander des instructions à sa cour sur ce point.“

succès de cette affaire dont la réussite serait dans cettte conjoncture un coup admirable et d'autant plus important que, selon des lettres de Hollande,1 on prétend de savoir, par des avis reçus de France, que le grand plan y doit être d'augmenter l'armée de France en Allemagne jusqu'à passé 120000 hommes, que le prince de Soubise aura le commandement de toute cette armée, avec laquelle, sans s'attacher [à] vouloir rentrer dans la Hesse ou dans le Hanovre, il devait se porter en force vers la Thuringe, pour tâcher de pénétrer en Saxe;2 ainsi que vous jugerez par là combien le prince Ferdinand aura besoin de quelques augmentations des forces sous ses ordres, pour résister aux efforts que la France voudra faire en Allemagne, si ces avis sont fondés.

Federic.

Nach dem Concept.


10653. AU SECRÉTAIRE3 VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 11 janvier 1759.

J'ai reçu votre rapport du 30 du décembre dernier4 et vous sais gré des nouvelles de France que vous m'avez marquées, vous recommandant d'y avoir toujours une attention particulière, afin de m'en informer avec toute l'attention possible.5

Quant à la Princesse Gouvernante, j'ai vu une bonne lettre de La Haye par laquelle j'ai appris à ma sensible satisfaction que l'état de sa santé6 devient mieux, que ses forces reviennent, et qu'on a tout lieu de bien espérer de son rétablissement, malgré tous les faux bruits qu'on faisait courir du contraire, les uns par crainte, les autres par de mauvaises intentions.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Bericht Hellen's, d. d. Haag 30. December 1758.

2 Die gleichen Nachrichten über die französischen Projecte theilt der König am 11. Januar dem Prinzen Ferdinand von Braunschweig mit (nur mit dem Zusatz, dass nach der einen Meinung der Prinz von Conty, nach der anderen der Prinz von Soubise den Befehl über die ganze Armee erhalten solle). Prinz Ferdinand wird aufgefordert, über die Richtigkeit der Meldungen Erkundigungen einzuziehen und dem Könige danach zu berichten.

3 Die Bezeichnung Hellen's als „Conseiller Privé“ , die das Königl. Cabinet mehrfach angewandt hatte, ist seit Bd. XI, seit 1755, gebraucht worden. Hellen hatte thatsächlich den Titel noch nicht erhalten, er war noch immer Legationssecretär.

4 Vergl. Nr. 10652.

5 Vergl. S. 7. Anm. 5.

6 Vergl. Bd. XVII, 470.