<253> reçues en Angleterre, les affaires des Anglais vont encore assez bien en Amérique, quoique je ne pénètre assez qu'ils trouvent là plus de difficulté dans l'exécution de leur expédition qu'ils n'ont d'abord cru; reste à voir quelles nouvelles ils continueront d'avoir de là, que je souhaite être toujours parfaitement heureuses.

Quant à vous, le baron de Knyphausen, je me remets sur l'ample dépêche que je vous ai faite le 20 de ce mois,1 et qui vous a été envoyée par le courrier de M. Mitchell, et dont je vous recommande de vous appliquer au mieux possible pour bien exécuter les commissions et pour me faire avoir une bonne et prompte résolution.

Federic.

Nach dem Concept.


10982. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Landshut, 24 mat 1759.

J'ai reçu la lettre que vous m'avez [faite] du 22 de ce mois, par laquelle j'ai vu avec satisfaction [la réfutation] des sinistres impressions que de faux rapporteurs vous avaient données sur des corps formidables,2 mais imaginaires que l'ennemi avait préparés. Je suis persuadé que les choses sont actuellement telles que vous le mandez à présent; les faibles renforts que l'ennemi envoie à Kommotau ou à Egra, ne sauront faire aucun tort à mon frère le prince Henri; tout paraît se ralentir, en attendant que mon frère finira heureusement son expédition et sera à même de faire encore des détachements là où il le faudra. Je ne sais pas si le général Sincère est à Kommotau, mais, dans le cas qu'il y est, je sais qu'il n'a que 8 bataillons et à peu près 4 régiments de cavalerie sous ses ordres, et que peut-être on lui a détaché encore 2 régiments d'infanterie du corps de Vela.

Pour ce qui regarde l'article des officiers bavarois prisonniers de guerre chez nous, je crois que le moyen le plus court en ceci serait que l'Électeur fît payer la rançon pour eux en argent sur le pied du cartel que j'ai avec les Autrichiens, qui sera acceptée de ma parte quand on l'offrira, et contre laquelle je ferai mettre en liberté entière ces officiers.

Nous sommes ici dans une bonne situation, ma besogne exige de la patience, le projet doit mûrir; s'il réussit, cela mènera à quelque chose d'essentiel: voilà ce que vous pouvez dire à mon frère.

Federic.

Nach dem Abdruck3 der Ausfertigung (mit eigenhändigem Zusatz) bei Preuss, a. a. O. S. 33.



1 Vergl. Nr. 10968.

2 Vergl. S. 248. Anm. 1.

3 Vergl. S. 2. Anm. 2.