<29> que je le connais personnellement, a mérité toute mon approbation par sa conduite, que Votre Altesse demeure toujours fermement disposée de soutenir les intérêts de la bonne cause, de la liberté germanique et de la patrie si fort ébranlée et de l'appuyer glorieusement. Je me réfère aux deux dernières lettres que Votre Altesse aura reçues depuis peu de jours;1 je conserverai toujours les sentiments qu'elles contiennent, et je ne doute aucunement que Votre Altesse ne continuât Ses procédés si patriotiques, qui jusqu'ici Lui ont fait tant d'honneur dans le monde, et que la postérité n'apprendra jamais sans admiration, à présent que nous avons espérance qu'enfin la Providence couronnera nos justes efforts, si nous restons bien liés et en bonne harmonie ensemble.

L'assurance que je puis donner à Votre Altesse des bonnes dispositions du ministère britannique en faveur de Ses négociations en Angleterre,2 et que l'on fera certainement le possible à la satisfaction de Votre Altesse, me cause une singulière consolation; mais comme Elle n'ignore point que ce ministère n'a point les mains toutes libres de faire ce qu'il trouve juste et raisonnable, et qu'en beaucoup d'articles il est obligé de diriger ses mesures selon la constitution de la nation et selon la forme du gouvernement, j'espère aussi que ces considérations porteront Votre Altesse à donner des informations favorables à Son ministre de Hardenberg, afin de faciliter au possible l'acheminement de la négociation pour son heureuse conclusion. Si les moments présents ne permettent pas au ministère britannique de faire à tous égards ce que Votre Altesse désire, même avec justice, je suis persuadé qu'il travaillera d'y suppléer à la suite du temps, et de ma part je tâcherai d'y contribuer toujours de mon mieux, en attendant que mes ministres à Londres ont été réitérément instruits de s'employer au possible pour seconder les intérêts de Votre Altesse et autant que les circonstances le pourront permettre, comme d'un allié que j'estime infiniment, et dont les intérêts me seront toujours aussi chers que les miens propres.

Federic.

Nach dem Concept.


10664. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VIERECK A COPENHAGUE.

Breslau, 18 janvier 1759.

Je vous sais gré des particularités intéressantes dont vous m'avez informé par votre rapport du 6 de ce mois; continuez de veiller avec bien de l'attention sur tout ce que la cour de Versailles saura chipoter



1 Es sind gemeint zwei im Ministerium in Form von Handschreiben concipirte Antworten des Königs, d. d. Berlin 9. Januar (vergl. S. 4. Anm. 3) und d. d. Breslau 15. Januar; das letztere aufgesetzt auf Grund einer königlichen Resolution vom 7. Januar, auf ein Schreiben des Landgrafen, d. d Bremen 20. December: „Ministère sehr poliment darauf antworten“ .

2 Vergl. S. 3. 4.