<459> de s'emparer de Landshut. S'il marche à Fridberg au Queiss,1 il faut prendre le camp de Hirschberg et surtout ne pas souffrir qu'il gagne Landshut avant nous; par conséquent, il faut être prêt à marcher nuit et jour à toute heure. Si l'ennemi marche à Lauban, on n'a pas besoin de faire le moindre mouvement; s'il va à Naumburg et que de là il veut marcher à Bunzlau, il faut prendre le camp d'Ottendorf2 et le couper de ses vivres.

Voilà les idées générales qui regardent notre position. Les chemins sont préparés de tous les côtés de sorte que vous n'aurez qu'à ordonner.

Pour ce qui regarde Landshut, de Ville est marché du côté de Freiburg, Fouqué est à Gottesberg, et comme il y a encore un corps de l'ennemi à Trautenau, Krockow est resté avec 7 bataillons à Landshut. De Ville n'en veut point à Schweidnitz, mais à Neisse. Les fours autrichiens se construisent à Weidenau, et l'artillerie de siège attend à Olmlitz les ordres pour partir sous l'escorte de 7 bataillons; il faut donc avoir attention pour qu'à temps et lieu Fouqué jette un régiment d'infanterie à Neisse.

D'ailleurs, la plus grande attention qu'il faut avoir ici, est de ne se point laisser couper de Landshut. Afin que l'armée et le corps de Fouqué puissent se prêter la main mutuellement en cas de besoin, surtout il faut bien s'imprimer que, tant que nous tenons Landshut, il sera impossible à l'ennemi de pénétrer et se soutenir en Basse-Silésie.

Notre boulangerie est à Merzdorf;3 l'armée est pourvue de pain jusqu'au 3 d'août et de farine jusqu'au 15. S'il faut décamper pour Ottendorf, il faut que la boulangerie et les caissons suivent l'armée. Si l'armée marche par la gauche, on peut l'envoyer l'autre côté du Bober, près de Hirschberg, et la prendre de même avec du côté où l'armée tournera.

Comme l'artillerie est devenue un des principaux chefs de la guerre,4 je crois devoir en dire quelque chose. Il faut distribuer 20 pièces légères de 12 livres à la première ligne, de sorte que chaque bataillon en [ait] un, et ensuite faire les batteries à part et garder 20 pièces ou plus pour la seconde ligne, en cas qu'il y eût quelque corps de la première ligne de poussés, que la seconde pût réparer ce désordre et foudroyer de nouveau l'ennemi avec son canon. Ceci se doit observer et dans le camp et dans toutes les occasions où il s'agit de batailler.

NB. 1. L'Einnehmer aus Greifenberg et le Polizeidirector.

2. Les bourgmestres de Bunzlau.

3. L'Einnehmer de Friedeberg au Queiss.

4. Le hussard de Timendorf.5



1 Friedeberg am Queiss, südsüdwestl. von Greifenberg.

2 Südsüdwestl. von Bunzlau,

3 Oestl. von Schmottseifen.

4 Vergl. Bd. XVI, 457.

5 Thiemendorf, östl. von Lauban. Die obigen Personen werden wahrscheinlich angeführt, um dem Prinzen zuverlässige, ortskundige Leute zu bezeichnen.