<504>

11378. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Fürstenwalde, 27 août 1759.

J'ai eu la satisfaction de recevoir la lettre de Votre Altesse du 22 de ce mois, et Elle pourra Se convaincre d'autant plus par ce qu'Elle me mande des sollicitations du prince des Deux-Ponts,1 combien il serait nécessaire qu'Elle S'arrangeât sur le détachement que je L'ai requis de faire du côté de Merseburg.2 Le général Wunsch marche sur Wittenberg, de là il ira à Halle, ensuite à Leipzig et Torgau. Il ne s'agirait de la part de Votre Altesse que de 5000 hommes qui seraient suffisamment en état de faciliter la réussite de l'expédition dudit général.

Le maréchal Daun doit être attendu à Guben; mon frère, à ce que j'apprends, sans en avoir tôt3 jusqu'ici d'autre certitude, se trouve aux environs de Kottbus ou de Christianstadt. Au cas que Daun marchât sur Guben, mon frère ne laisserait pas pour lors de me joindre, et ce serait là le biais le plus propre pour redresser les affaires.

Le secours de Votre Altesse n'en serait pas moins nécessaire du côté de la Saxe, pour nous aider à y reprendre nos magasins. Vous sentez, sans que j'aie besoin de vous en convaincre, que, si je devais avoir du dessous de ce côté-là, les troupes ennemies ne manqueraient sûrement pas de pénétrer ensuite dans le pays de Hanovre et vous obligeraient tout aussi bien pour lors à détacher. Votre Altesse me connaît trop, pour ne pas être persuadée de moi que je ne L'importunerais sûrement pas sur le détachement en question, sans une urgente nécessité; j'ai donc lieu de me flatter qu'Elle s'y prêtera d'autant plus volontiers qu'Elle ne saurait tout-à-fait Se flatter de reculer les Français au delà du Main.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11379. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Fürstenwalde, août 1759.]4

Au comte Finck!

Je viens enfin d'apprendre avec certitude que Daun est arrivé, le mercredi passé,5 à Guben, je sais de même que mon frère n'en est pas éloigné, sans cependant pouvoir accuser l'endroit où il se trouve. Le projet des ennemis est donc certainement de se joindre et de nous attaquer à force réunie. Si mon frère me joint, j'ai encore espérance



1 Nach aufgefangenen Schreiben hatte der Prinz von Zweibrücken verlangt, dass, während er gegen Dresden und Wittenberg operire, der Marschall von Contades durch ein Detachement von leichten Truppen ihm den Rücken sichere.

2 Vergl. S. 501.

3 So im Déchiffré; im Concept „néanmoins“ .

4 Das Schreiben, dem jedes Datum fehlt, ist vermuthlich auf den 27. August anzusetzen.

5 22. August.