<92> retraite de M. Montmartel.1 On ne saurait attribuer qu'à cette disette d'argent le parti qu'on a pris de rompre avec les cours de Mannheim et de Munich.2

„Le ministère de Vienne, nonobstant tout cela, fait semblant de ne rien craindre et de vouloir agir avec la dernière vigueur pendant la campagne prochaine. Le projet doit toujours être de frapper de grands coups sur l'Oder et sur l'Elbe et de faire opérer les forces autrichiennes réunies sur le dernier de ces fleuves, pendant que les armées combinées de la Russie et de la Suède tenteront le siège de Stettin. On dit que la cour de France insiste sur cette entreprise, et que celle de Vienne y consentira, de façon qu'on la regarde presque comme résolue. La décision finale dépend apparemment du tour que les négociations du général Tillier3 prendront. J'espère que j'en serai averti, et je ne manquerai pas de vous faire parvenir, Monsieur, tout ce qui me parviendra sur ce sujet.

„Les troupes des Cercles sont destinées, selon mes avis, à couvrir la Franconie ou peut-être à se joindre au prince de Soubise.“

Breslau, 28 février 1759.

Je vous suis bien obligé de la communication des nouvelles du baron de Münchhausen, que j'ai reçues à la suite de votre lettre du 24 de ce mois, et dont je vous sais d'autant plus de gré que je les estime authentiques et vraies. Vous me ferez plaisir de continuer cette correspondance et de me communiquer tout ce que vous en tirerez d'intéressant et digne de mon attention.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10748. AUX MINISTRES D'ÉTAT ET DE CABINET COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Breslau, 28 février4 1759.

Sur le rapport que vous venez de me faire au sujet de ce que le marquis de Rougé, maréchal de camp de France,5 est venu vous déclarer touchant le désir de sa cour pour convenir d'un cartel avec nous, je veux bien vous dire que, n'ayant jamais été éloigné d'entendre des propositions là-dessus, je suis encore tout prêt et déterminé de convenir avec la France d'un cartel pour l'échange réciproque de nos prisonniers de guerre respectifs,6 en sorte que ladite cour n'aura qu'à s'expliquer à ce sujet.

Et afin que vous soyez d'abord au fait de mes intentions pour ce qui regarde la forme et la substance de ce cartel, vous observerez qu'il pourra être fait sur le modèle de celui dont je suis convenu autrefois avec les Autrichiens,7 savoir que l'échange des prisonniers soit fait également tête contre tête ou, en défaut d'un nombre suffisant de prisonniers de guerre à rendre d'un côté, par rançon.



1 Der Staatsrath Paris de Montmartel, der Banquier des Versailler Hofes, war zurückgetreten.

2 Vergl. S. 18. 24. 34.

3 Der österreichische General Tillier war zur Berathschlagung über die Operationen nach Petersburg gesandt worden. Vergl. S. 72.

4 Ein in den Akten unter späteren Papieren aufgefundenes Schreiben an Prinz Heinrich, datirt „ce 28“ , gehört zum Februar 1759; siehe den Nachtrag.

5 Marquis de Rougé befand sich in Berlin als Kriegsgefangener.

6 Vergl. S. 27.

7 Kartell, d. d. Grottkau 9. Juli 1741. Gedruckt in Mylius, Corpus Constitut. Marchic. contin. 1. S. 353 ff.