11674. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Freiberg, 14 décembre 1759.

Le rapport que vous m'avez fait du 4 de ce mois, m'a été bien rendu. Sur lequel je suis bien aise de vous dire que, quoique nous ayons essuyé ici quelques malheurs, ils sont cependant de la sorte que tout n'est pas perdu pour cela, au contraire, que je me maintiendrai, et qu'il y a toute apparence que dans [peu] je me rétablirai en Saxe, tout comme cela a été au commencement de cette campagne.

Au reste, je vous répète de mettre à présent toute votre application, afin de pouvoir m'informer exactement de tout ce qui regarde les affaires de la France:696-5 à combien va effectivement leur perte par la dernière bataille navale;696-6 quelle impression ce grand échec fera sur la cour de Versailles et si cet évènement lui fera tomber le prétendu dessein d'une invasion dans les États britanniques, à [la] fin, les mesures qu'elle voudra prendre à ce sujet.

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Marquez-moi, d'ailleurs, de quelle façon le comte d'Affry s'explique au sujet de la proposition d'un congrès de paix que le prince Louis de Brunswick a faite aux trois ministres,697-1 et si la perte de la susdite bataille navale opérera sur la cour de France un d'autant plus grand empressement pour faire la paix.

J'attends que vous me satisferez au mieux possible sur tous ces points-là.

Federic.

Nach dem Concept.



696-5 Vergl. S. 680.

696-6 Vergl. S. 693.

697-1 Vergl. S. 680.