11714. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.

Freiberg, 27 décembre 1759.

Je viens de retour ici de ma petite excursion723-4 et n'ai pas voulu manquer de vous en apprendre que je n'ai pas trouvé les choses telles qu'on me les avait annoncées. Quoique l'ennemi a fait marcher une partie de ses troupes de Dresde, cependant il y en a encore; d'ailleurs, mes espions n'avaient pas accusé tout-à-fait juste, quand ils me rapportèrent la retraite de l'ennemi de Dippoldiswalde, puisqu'après que j'ai<724> fait chasser aujourd'hui ses avant-postes, je l'ai trouvé moi-même là, tout comme auparavant.

Je vous remercie bien des bataillons que vous avez envoyés ici. Quoique je souhaiterais fort de vous épargner d'autres peines encore, je trouve néanmoins que cela ne dépend pas cette fois-ci de ma bonne volonté seule, et je me vois obligé, ne pouvant pas pousser l'ennemi de la façon dont j'ai usé jusqu'à présent, de songer plutôt à d'autres expédients plus efficaces; et comme je ne trouve autre moyen, le plus court sera que nous nous assemblons ici. Je laisserai sur son poste le colonel Linden avec tout ce qu'il a de troupes qui m'appartiennent, pour couvrir le côté vers Chemnitz; vous réglerez à votre gré la garnison que vous voudrez laisser à Chemnitz, et vous aurez la bonté de marcher ici avec tout le reste, où vous sauriez faire la première marche à Oedern724-1 et la seconde ici.

Afin que vous ayez aussi quelque officier qui sache vous instruire sur les situations du pays, je vous envoie mon capitaine d'Oelsnitz qui, connaissant parfaitement tout le pays, saura vous satisfaire sur tout ce que vous désirerez de savoir de lui à ce sujet.

Federic.

Nach dem Concept.



723-4 Wohl eine Recognoscirung gegen Dippoldiswalde hin.

724-1 Oederan.