11131. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Reich-Hennersdorf, 25 juin 1759.

J'ai reçu votre lettre du 25 de juin, et je vous remercie des listes que vous m'avez envoyées.355-2 Je trouve le calcul, en comptant officiers, bas-officiers, tambours et artilleurs, que nous faisons ensemble 64000 hommes.

L'ennemi est marché, ou du moins il a fait un mouvement aujourd'hui. Je suis après à m'en intruire, et entre-ci et demain matin je compte savoir exactement de quoi il est question; rien ne me presse ni ne m'oblige de me précipiter. Je ne suis pas sûr que l'armée de Daun marche, je ne le suis que d'une partie du corps de Laudon. A présent, il faut être prêt à tout moment. J'attends à apprendre par vous les mouvements de de Ville, par d'O ceux de Harsch et par Bülow<356> ceux de Beck. Quand j'aurai combiné tout cela, je me déterminerai sur le parti qu'il faudra prendre.

Les bonnes nouvelles que je crois pouvoir vous annoncer, ne viendront jamais de Danemark.356-1

Je ne suis pas encore assez au fait de ce qui est marché, et du chemin que cela aura pris; avant que de bien éclaircir le tout, je ne remue pas, d'autant plus que, quoi que l'ennemi fasse, rien ne me presse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.



355-2 Vergl. Nr. 11125.

356-1 Fouqué hatte, Peterwitz 25. Juni, auf das Schreiben des Königs vom 24. Juni (Nr. 11125) geantwortet: „J'atteuds avec une impatience merveilleuse l'accomplissement des bonnes nouvelles que Votre Majesté me fait espérer. Se pourrait-il bien, Sire, que le fils de feu Christian voulût se mettre en lice?“ Friedrich V., der König von Dänemark, war der Sohn Christians VI. († 1746); Fouqué hatte unter König Christian, während der zwei letzten Regierungsjahre Friedrich Wilhelm's I., in dänischen Diensten gestanden.