11220. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Schmottseifen, [17]413-2 juillet 1759.

Dans ce moment, je viens de recevoir votre lettre du 15413-3 de ce mois. Tout va ici à merveille; si Finck est à portée de faire une marche par Priebus, cela suffît aujourd'hui. L'aile gauche des Autrichiens est venue occuper les hauteurs de Lauban, et demain, à ce que tout le monde assure, Laudon doit marcher.413-4 II doit positivement passer par Krossen, pour se joindre aux Russes.

Je vous avoue que je ne suis guère en état de faire des détachements; malgré cela, j'ai été obligé d'envoyer ie prince de Württemberg avec 6000 hommes, en cas que Laudon veuille entreprendre de ce côté-là. Sans qu'on y ait joint d'autres troupes, nous l'expédierons<414> bientôt seul; mais, en cas qu'on y ait joint un détachement de 7 à 8000 hommes, cela me viendrait414-1 difficile.

Le mal est que rien ne se décide ni d'un côté ni de l'autre. Vous qui connaissez le terrain dans ces environs-ci,414-2 vous conviendrez facilement qu'il est impossible d'attaquer l'ennemi dans son poste actuel. Il faut qu'on me donne prise; sans quoi, je ne pourrai rien faire, et j'attends que l'ennemi entreprenne. Dès qu'il passera le Queiss, nos affaires seront expédiées bien vite; mais je vous avoue naturellement qu'à considérer ses retranchements et toutes ses précautions, je n'y vois aucune apparence.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



413-2 In der Vorlage „iS“ ; nach einer Notiz von Cöper vom 17. zu datiren.

413-3 Auf einem Bericht des Obersten von Kleist, des Commandeurs der grünen Husaren, d. d. Gomich 15. Juli (wohl „Gamig“ , südöstl. von Plauen, wo Prinz Heinrich am 15. sein Hauptquartier hatte) — enthaltend die Meldung, dass er aus desertirten Ungarn eine neue Schwadron errichtet habe, und dass bei der überaus starken Desertion der Ungarn noch drei weitere gleiche Schwadronen von je 100 Mann gebildet werden könnten — auf diesem Bericht finden sich die Weisungen zur Antwort: „Ich approbire seine Anstalten sehr; wenn er auch die Oesterreicher auf 500 Mann bringen könnte, Ich wollte lieber, dass man die alte Escadrons mit verstärkte, so könnten sie doch immer herausgezogen werden“ , [D. h. die Ungarn, um besondere Streitereien und Unternehmungen ihnen aufzutragen.]

413-4 Vergl. auch an Schmettau vom 17. Juli bei Preuss, a. a. O. S. 42.

414-1 Statt deviendrait.

414-2 Vergl. S. 393. 404.