11315. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Beeskow, 3 août [1759].

Je viens d'arriver après des cruelles et terribles marches. Il n'y a rien de désespéré dans tout ceci, et je crois que le bruit et l'inquiétude que cette équipée a causés, sera ce qu'il y aura de plus mauvais. Montrez ma lettre à tout le monde, pour que l'on sache que l'État n'est pas sans défense. J'ai fait au delà de 1000 prisonniers à Hadik, on lui a pris tous ses chariots de farine; Finck, je crois, l'observera de près.

Voilà tout ce que je peux dire. Je marcherai demain jusqu'à deux lieues de Francfort; il faut que Katt470-5 m'envoie incessamment 200 Winspel de farine et des boulangers une centaine à Fürstenwalde. Je camperai à Wulkau.470-6 Je suis très fatigué, voilà six nuits que je n'ai pas fermé l'œil. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



470-5 Katte, der Minister des sechsten Departements, dem die Armeeverpflegungssachen oblagen.

470-6 Wulkow, nordwestl. von Frankfurt.