11371. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

[Fürstenwalde,] 25 [août 1759].

Je suis plus dérouté que jamais. Hier je croyais Daun à Guben, aujourd'hui personne ne sait de ses nouvelles, ni de celles de mon frère. C'est un cruel embarras. Les Russes ne bougent de Francfort. Si Daun ne vient pas les joindre bientôt, la faim et le manque de fourrage les chasseront de là. Je ne conçois rien à tout ceci. La crise est violente, affreuse et longue. Dans la situation où je me trouve, je suis obligé d'être passif. Enfin, peut-être que quelque nouvelle qui me viendra, me donnera quelques éclaircissements sur les projets des ennemis. Mais je vous avoue que je m'y abîme et que je n'y conçois rien.

Pour le cartel, qu'il se fasse à l'anglaise ou à l'autrichienne, cela m'est égal.501-4

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.



501-4 Von französischer Seite war die Forderung gestellt worden, dass das Kartell zur Auswechselung der Kriegsgefangenen (vergl. S. 430. 493) nicht nach dem Muster des preussisch-österreichischen Kartells (vergl. S. 92 mit Anm. 7), sondern nach dem französisch-englischen geschlossen werden solle.