11562. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Glogau, 2 novembre 1759.

Votre rapport du 28 d'octobre dernier m'est bien entré. Vous aurez sans doute entendu les bonnes nouvelles qui nous sont arrivées de Saxe.617-2 Le départ des Russes m'a donné la liberté de faire mon détachement.617-3 Il sera aujourd'hui au delà de Muskau et en trois jours aux environs de Torgau, de sorte que les affaires de Saxe pourraient bien prendre une bonne tournure.

Je ne puis ni ressusciter les morts ni rendre les fous raisonnables; ainsi tout ce que vous m'écrivez du Landgrave et de son fils, sont des choses très inutiles.617-4 Si vous croyez qu'une lettre de ma part, pleine<618> de bons conseils, pourrait faire impression sur le fils, vous n'avez qu'à la minuter avec le général Donop et l'écrire et me l'envoyer, pour que je la fasse partir à la mort du père.

D'ailleurs, ma santé commence à aller en mieux, et j'espère d'être en état en six jours de partir et de pouvoir joindre l'armée.

Il faudrait que de Hellen tâche à présent de nous procurer de bonnes nouvelles de Paris. Les Français sont obligés à faire la paix, mais il est bon de savoir par des lettres jusqu'à quel point va leur empressement et leur impatience pour se la procurer.

Federic.

Mon frère vient de remporter un avantage qui peut devenir décisif pour la campagne.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.



617-2 Vergl. Nr. 11561.

617-3 Unter Hülsen.

617-4 Finckenstein hatte berichtet, dass der Zustand des Landgrafen von Hessen ein hoffnungsloser sei und der Erbprinz nur den Tod seines Vaters erwarte, um den König zu bitten in sein Land zurückkehren zu dürfen. (Vergl. S. 609.) Der hessische General Donop glaube, das einzige Mittel, den Prinzen von nachtheiligen Maassnahmen abzuhatten, würde sein, dass der König, vor dem der Erbprinz grosse Furcht habe, ihm eintretenden Falls ein Schreiben übersende, „en lui donnant avec bonté et amitié Ses conseils sur le système qu'il doit suivre“ .