<588> quitta son camp le 17 et descendit dans la plaine par les gorges de Hohenfriedberg. Les hussards de Zieten faisaient lavant-garde. Ils prirent près de Simsdorf1 2 officiers, 50 hussards, et peu après ils enlevèrent une grande garde de dragons. L'armée, en attendant, continuait sa marche dans la plaine, laissant les montagnes à droite. L'ennemi avait placé une batterie sur la hauteur de Kunzendorf, où il brûla beaucoup de poudre, sans nous faire le moindre mal. L'infanterie s'était jetée dans Zirlau,2 et la cavalerie avait appuyé sa droite à Bœgendorf.3 Les carabiniers et les grenadiers à cheval avec les dragons, faisant en tout au delà de 20 escadrons, s'étant avancés, attaquèrent tout à coup notre colonne d'infanterie, qui était en marche. Ils furent repoussés avec perte de plus de 200 hommes; 4 officiers, parmi lesquels on dit que se trouve le général qui les commandait,4 y perdirent pareillement la vie, outre 80 soldats qu'on fit prisonniers. Le corps de l'ennemi se contenta de canonner notre arrière-garde, avec aussi peu de succès que l'armée.

Pendant que ceci se passait dans la plaine, la tête de notre infanterie rentrait dans les montagnes par le chemin de Hohengiersdorf. Le lieutenant-général comte de Neuwied, qui commandait l'avant-garde, s'étant approché de ce village, se trouva en face d'un corps ennemi dont 8 bataillons étaient déjà formés sur la hauteur. Quoiqu'il n'eût que 4 bataillons avec lui, savoir 2 de Prince Henri et 2 de Jeune-Brunswick, il aima mieux de les attaquer avec autant de disproportion que de se laisser prévenir dans un poste aussi important. Les troupes mêmes, sans aucun égard à la supériorité du nombre, marchèrent à l'ennemi avec tant de résolution qu'ils le culbutèrent dans le même ravin par où il avait défilé, et le forcèrent d'abandonner 17 pièces de canons, parmi lesquels se trouvent 2 pièces de douze et 2 obusiers. Nous regrettons le major de Knobelsdorff du régiment du prince Henri, qui a été tué à cette attaque. La perte, tant en morts que blessés, monte à 160 hommes. Le major Thiele et le capitaine comte de Dœnhoff sont du nombre des derniers. L'ennemi a laissé 300 hommes sur la place, on en a pris au delà de 200 et, si les défilés avaient permis à la cavalerie d'arriver plus tôt, il en serait très peu réchappé.

Le Roi, avec la gauche, prit le camp de Hohengiersdorf; le reste, aux ordres du général Zieten, campa dans la plaine près de Bcegendorf. Le 18, la droite suivit Sa Majesté, qui par sa position occupe tout le terrain entre Waldichen5 et Schweidnitz.

Nach dem Concept.



1 Ostsüdöstl. von Bolkenhain.

2 Nordostl. von Freiburg.

3 Ostsüdöstl. von Freiburg.

4 Vergl. S. 584. Anm. 5.

5 D. i. Wäldchen, ostsüdöstl. von Waldenburg.