11732. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Pretzschendorf, 1er janvier2-3 1760.

Malgré mon désir de vous donner de bonnes nouvelles de notre situation et de nos succès ici, je suis très fâché de me trouver obligé de vous marquer que, quoique j'aie tout tenté, et nonobstant tous les mouvements et marches que j'ai faites, après aussi toutes les jalousies que j'ai données à l'ennemi, il est resté, cependant, immobile dans les postes forts qu'il tient occupés près de Dresde et de Dippoldiswalde. J'ai été reconnaître souventefois avec mon neveu de Brunswick, que j'ai mené avec moi comme témoin si les choses étaient praticables ou non, la position de l'ennemi auprès de Dippoldiswalde, sans trouver moyen à le forcer, mais on a vu que la chose était absolument impraticable. Je me verrai donc obligé de me retirer à Freiberg dans quelques jours et renvoyerai de là le renfort de troupes que le prince Ferdinand m'a envoyé, dans le besoin qu'il en pourra avoir lui-même dans sa situation présente.

Je ne dois pas vous dissimuler, quoique dans la dernière confidence et sous le sceau du secret le plus absolu, la situation dans laquelle je me trouverai incessamment; mais, pour ne pas trop répéter et pour vous mettre en même temps au fait des instructions que je donne à cette occasion au baron de Knyphausen,2-4 je vous en fais communiquer ci-joint la copie qui comprend tout ce que j'aurais à vous dire sur ma situation présente. Songez de déchiffrer vous-même, s'il est possible, cette copie, et gardez-moi le secret devant tout le monde indistinctement, pour être sûr vous-même de votre secret. Vous connaissez trop<3> les suites fâcheuses, si la moindre chose de tout cela transpirât mal à propos.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



2-3 Vom 1. Januar ein Schreiben an die Königin, Œuvres, Bd. 26, S. 34.

2-4 Vergl. Nr. 11733.