11823. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

[Freiberg,] 11 [février 1760].

Voici une pièce que je vous prie de faire imprimer et de m'en envoyer une douzaine d'exemplaires.83-2 II faut en envoyer des feuilles en Danemark, Hollande, Suisse, Italie et Turin, si l'on peut, à milord Maréchal en Espagne et dans l'Empire. Ce n'est pas à dire qu'on doive en attendre un grand succès; n'importe, je me battrai avec toutes les armes jusqu'à la paix.

Les Français sont enfin résolus d'y travailler sérieusement, et j'ai plus de fondement à espérer qu'on réussira à la procurer à l'Europe, que je n'en ai eu jusqu'ici. Voilà tout ce que je peux vous dire.

Dann est parti pour Vienne, mais au mois d'avril il y aura beau bruit. Ces ennemis de la paix voudront profiter du temps qui leur reste, pour me porter les plus grands coups; je ne sais, je vous jure, quel en sera le résultat; je ferai tout ce qui dépendra de moi.

Adieu. Préparez-vous pour aller à Magdeburg;83-3 car sûrement entre le 15 et le 20 mars il faudra vous y réfugier.

Adieu, je vous souhaite paix, santé et prospérité.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



83-2 Es ist die „Lettre d'un Suisse à un Génois“ , abgedruckt in den Œuvres, Bd. 15, S. 142.

83-3 Vergl. S. 79.