11830. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Freiberg, 12 février 1760.

La lettre que vous m'avez faite du 9 de ce mois, m'a été bien rendue, mais je vous ai déjà écrit que le terme le plus propre pour le départ à Magdeburg sera la mi-mars.92-4 Je m'y réfère et vous recommande encore que vous vous arrangiez à ce sujet de sorte que l'éclat en soit ménagé au possible, et que surtout le public n'en soit pas si inquiété, ni autant ombragé qu'autrefois, quand on s'y est pris avec aussi peu de fermeté que de prudence et de ménagement.

Quant à la paix, je me tiens persuadé que, malgré tout ce que la cour de Vienne remue en contre, les choses en arriveront nonobstant à la pacification entre la France et l'Angleterre. J'ai de trop bonnes raisons pour cela que je ne dusse présumer l'affaire comme très certaine.92-5 Car pour ce qui regarde la lettre du sieur Münchhausen et ses avis de Vienne,92-6 il y a déjà quelques semaines que j'en eus de pareils; mais la scène s'est bien changée du depuis, et j'ai toute espérance que les choses se composeront par une bonne paix entre la France, l'Angleterre et moi.

Federic.

Tout est ici dans la même position; je crois que cela durera jusque vers la fin de mars, mais alors il y a apparence que l'ennemi<93> voudra faire les derniers efforts pour rompre les négociations de la paix et se mettre dans ses avantages. C'est au temps à dévoiler les évènements et à nous découvrir ce qui en arrivera.

Federic.93-1

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.



92-4 Vergl. S. 83.

92-5 Vergl. Nr. 11831. 11836.

92-6 Münchhausen hatte, Hannover 3. Februar, geschrieben, dass man aus Aeusserungen französischer Gesandter' in Deutschland schliessen müsse, es sei dem Wiener Hofe gelungen, den König von Frankreich von seinen friedlichen Absichten abzubringen.

93-1 Mit einem Postscriptum erfolgt die Uebersendung der „Reflexions“ , vergl. Nr. 11828.