11867. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Freiberg, 25 février 1760.

J'ai reçu votre lettre du 23 de ce mois et suis bien fâché de l'accident qui est arrivé à la cour de Schwedt,134-2 et qui n'a pas laissé de me fort surprendre. Si les ordres que j'ai donnés aux généraux commandants dans la Poméranie citérieure, sont exécutés avec la diligence et habileté qu'il faut, je dois espérer que la Poméranie sera bientôt nettoyée de cette vermine de troupes légères russes qui l'inondent,<135> tout comme j'ai donné mes ordres au général de Fouqué d'agir de la même façon de l'autre côté.135-1

Quant à la négociation de paix avec la France, je ne vous saurais rien marquer au delà de ce que je vous ai déjà mandé dans mes lettres antérieures, et il faut bien que j'attende le succès de la nouvelle démarche que j'ai faite,135-2 et dont j'ai fait informer amplement le baron Knyphausen.135-3

Je vous ai fait communiquer hier en original l'ample et très intéressante dépêche que le nommé Rexin m'a faite en dernier lieu,135-4 et que j'espère que vous aurez lue déjà in extenso. Comme je lui ai fait répondre déjà et instruit sur tout ce qui lui saura être nécessaire, pour parvenir au plus tôt à la conclusion, je vous fais communiquer en chiffres la copie de la dépêche que je viens de faire passer au baron Knyphausen pour l'instruire à ce sujet,135-5 pour vous informer préalablement en précis de quoi il s'agit dans ma réponse au sieur Rexin.

Tout ceci ne sont que les commencements de mes pronostics, et je crains bien que l'évènement ne me justifie que suffisamment.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.



134-2 Ein russisches Streifcommando hatte den Markgrafen Friedrich Wilhelm von Schwedt und seinen Schwiegersohn, den Prinzen Friedrich Eugen von Württemberg, am 22. Februar in Schwedt aufgehoben; gegen einen schriftlichen Revers, sich als Kriegsgefangene zu betrachten, waren sie wieder freigegeben worden. Vergl. das Schreiben an die Markgräfin von Schwedt vom 26. Februar in den Œuvres Bd. 27, I, S. 360, in welchem der König ihr und dem Markgrafen Vorwürfe macht, dass sie in einem so von den Russen bedrohten Orte wie Schwedt zurückgeblieben sind und sich dadurch der Gefahr der Gefangennahme ausgesetzt haben. — Auf dem Berichte des Prinzen Friedrich Eugen, d. d. Schwedt 22. Februar, finden sich die Weisungen für die Antwort: „Er kann glauben, Aventure sehr ohnange[nehm], die ihm arrivirte; aber wenn sich an so offene[m] Orte exp[onirte], kann keiner garantiren. Ohneracht Ich gerne Wylich schreiben will, zweifele sehr, dass so geschwinde gehen wird. Nicht darauf eingehen.“ Wylich war der Leiter der Auswechselungsgeschäfte mit den Russen (vergl. S. 94).

135-1 Vergl. Nr. 11864.

135-2 Vergl. s. 103—112.

135-3 Vergl. Nr. 11840.

135-4 Vergl. Nr. 11863. Das obige zweite Schreiben an Finckenstein vom 25. Februar scheint danach erst am 26. expedirt zu sein.

135-5 Nr. 11 862.