11896. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Freiberg, 8 mars 1760.

J'ai été bien aise d'apprendre par votre rapport du 7 que vous vous êtes acquitté en tout de ce que mes ordres du 2 et du 4 vous enjoignent.159-2

Quant à ce que vous me mandez au sujet de l'affaire du pays de Hanau,159-3 que vous croyez qu'elle saurait rencontrer des difficultés auprès du roi d'Angleterre,159-4 je suis bien aise de vous faire observer que jamais mon intention n'a été de proposer à ce Prince quelques cessions ou quelques changements à faire au landgrave de Cassel dans les dispositions que feu son père avait faites, mais seulement de flatter le nouveau Landgrave, pour qu'il ne se cabrât point.

Quant à ce que le général Donop vous a dit au sujet du brevet de maréchal, comme d'un moyen de retenir ce Prince, je doute que ce brevet l'arrêtera davantage dans mon pays que celui de général d'infanterie, s'il a pris la résolution de n'y plus retourner.159-5 Je ferai, en attendant, expédier pour lui le brevet de maréchal et vous ferai savoir là-dessus mes intentions ultérieures.

Federic.

Tout tourne vers la Silésie, je crois que je serai obligé de prendre ce corps-là pour le commander.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.

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159-2 Vergl. Nr. 11883 und Nr. 11888.

159-3 Vergl. S. 149.

159-4 Der König von England hatte als Grossvater der jungen protestantischen Prinzen von Hessen-Cassel die hessische Assecurationsacte und die Bestimmung über die Cession der Grafschaft Hanau an den ältesten Prinzen garantirt. (Die neue Landgräfin war eine Tochter König Georgs II.)

159-5 Auf dem Schreiben des Landgrafen von Hessen, d. d. Cassel 6. März, welcher für seinen Adjutanten, den preussischen Lieutenant von Jungkenn, um den Abschied nachgesucht hatte, damit der Adjutant ihn auf seinen Reisen begleiten könne, finden sich die Weisungen für die Antwort: „Er ist sein Adjutant, kann bei sich behalten, nicht nöthig Abschied.“