12123. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Camp de Meissen, 31 mai 1760.

Je vous sais parfaitement gré des avis que vous m'avez communiqués par votre lettre du 29 de ce mois. Ces trois négociations où je suis actuellement encore,382-1 l'une contraire à l'autre, ne m'embarrassent pas peu. Toutes trois sont encore très hasardées, et ma situation reste, en attendant, dans la plus violente crise. Il ne me reste, en attendant, d'autre parti à prendre que d'attendre pour voir de quel côté une de ces négociations succédera, pour en diriger mes autres circonstances.

Je laisse à votre pénétration s'il convient que vous fassiez faire sous main des propositions convenables à la cour de Copenhague, pour lui faire entrevoir que, vu les circonstances où je me trouvais, je ne saurais pas me laisser amuser longtemps par cette négociation, et que j'étais pressé de savoir où j'en étais ou non.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



382-1 In Konstantinopel, in Petersburg und in Kopenhagen.