12185. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Radeburg, 19 juin 1760.

Bien que je me fusse flatté de pouvoir attaquer dans ces contrées-ci le corps des troupes autrichiennes aux ordres de Lacy, je n'aurai plus moyen de le faire, depuis qu'il s'est mis en marche aujourd'hui pour Radeberg, n'osant trop m'éloigner, de crainte de me mettre l'ennemi à dos et aux deux côtés. Il est avéré que Daun attend l'armée de l'Empire le 22 de ce mois à Dresde, et je calcule qu'il s'y acheminera aussi le 22 ou le 23. Le seul parti qui me restera à prendre dans ce cas, ce sera de devancer Daun en Silésie par des marches forcées, pour me trouver en six ou sept marches dans les environs de Bunzlau et le 29 sur les bords du Bober,432-2 et je tâcherai d'attirer à moi Fouqué, en dirigeant ma marche sur Schweidnitz.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



432-2 Die gleichen Mittheilungen ergehen am 19. Juni in einem deutschen Schreiben an Fouqué. Hinzugefügt ist: „Ihr werdet Euch also bei Bunzlau auf Brod arrangiren müssen, bis Ich zu Euch stosse, da Ich Mich dann vorerst nach Schweidnitz, um Mich mit Euch zu conjungiren, ziehen werde.“