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1042. AU GRAND-DUC DE RUSSIE A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 24 janvier 1743.

Monsieur mon Cousin. Le tendre intérêt que je prends à tout ce qui regarde Votre Altesse Impériale m'oblige à Lui marquer la satisfaction que j'ai ressentie de la justice qu'on a rendue à Ses mérites et à Sa naissance, et de ce que Sa Majesté Impériale de toutes les Russies L'a bien voulu nommer son successeur de l'empire de Russie. Comme ce choix est universellement applaudi, il ne me reste qu'à souhaiter mille bonheurs et prospérités à Votre Altesse Impériale pour le glorieux établissement qu'Elle vient de faire.

Les sentiments d'estime et de considération que j'ai eus de tout temps pour Elle me sont de sûrs garants de l'amitié que je dois me promettre de Votre Altesse Impériale, et comme je me ferai un sensible plaisir de la cultiver par toutes les attentions et égards que j'aurai toujours pour un prince doué de tant de belles qualités et mérites, je me flatte que Votre Altesse Impériale voudra toujours contribuer à l'entretien d'une bonne et étroite intelligence entre moi et Sa Majesté Impériale de Russie, Sa digne tante, et à en resserrer de plus en plus les nœuds pour les véritables intérêts et la prospérité réciproque de nos deux États, qui se sont toujours bien trouvés de ces liens.

J'ai chargé mon lieutenant-colonel d'infanterie, le sieur de Grape, d'assurer Votre Altesse Impériale de la sincérité de ces sentiments, et je La supplie de vouloir bien ajouter foi à tout ce qu'il aura l'honneur de Lui dire de ma part, surtout quand il aura celui de L'assurer de la considération distinguée et de l'estime infinie avec laquelle je suis sans réserve, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Impériale le bien affectionné et bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.


1043. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Von dem Cabinetssecretär.

Potsdam, 24. Januar 1743.

Der König befiehlt, den Grafen Dohna in Wien dahin zu instruiren, „dass er der Königin von Ungarn und dem dortigen Hofe alle verbindliche Versicherung von Sr. Königl. Majestät wahren Freundschaft geben und versichern solle, wie Se. Königl. Majestät nicht nur den getroffenen Frieden heiligst observiren und eine exacte Neutralité beobachten, sondern auch vor der Königin Interesse in alle Wege arbeiten würden. Was Se. Königl. Majestät als ein Stand des Reichs in Consideration des ganzen Reichs und dessen Oberhauptes thun mussten, wäre vor sich; dieses aber würde Höchstdieselbe niemals hindern, der Königin von Ungarn alle Freundschaft zu bezeigen, wie dann diese solches mit der Zeit selbst erfahren würde, im Fall sie sich auf eine