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12O7. AU SECRÉTAIRE DE LÉGATION HEUSINGER A COPENHAGUE.

Berlin, 1er octobre 1743.

J'ai fait coucher tout exprès en termes ostensibles l'ordre ci-joint, concernant les représentations dont je vous ai chargé au sujet de la mésintelligence entre le Danemark et la Suède, afin que vous puissiez le lire aux ministres de Russie et de Suède, au cas qu'ils le demandent.1 Mais il est bon de vous avertir en même temps qu'au fond je m'inquiète peu de cette querelle, et qu'il m'est assez indifférent qu'elle soit étouffée ou qu'on en vienne à une rupture ouverte. De sorte que vous ferez bien de n'exécuter cette commission que par manière d!acquit, et de ne pas vous laisser entraîner par les ministres de Russie et de Suède au delà des bornes que je vous ai prescrites, observant surtout de ne rien glisser dans vos représentations qui sente, tant soit peu, la menace, ou qui semble insinuer que je pourrais tôt ou tard me déterminer à prendre parti contre la cour de Danemark, ce qui en effet est infiniment éloigné de ma pensée.

Vous sentez au surplus suffisamment que l'ordre présent doit être soigneusement caché, et je ne doute pas que vous ne sachiez ménager les choses avec tant de dextérité qu'il n'en vienne pas le moindre soupçon aux ministres susmentionnés.

Federic.

C. W. Borcke

Nach dem Concept.


1208. PROJET QUE DOIVENT SUIVRE LES FRANÇAIS, S'ILS SONT SENSÉS.2

[2 octobre 1743.]

La campagne présente est, pour ainsi dire, passée; il s'agit depenser aux moyens de redresser toutes les fautes qui se sont faitesjusques à présent.

Le premier moyen est de mettre du moment présent toute sonapplication à assembler à temps tout le monde qu'il est humainementpossible de ramasser, pour avoir au mois de janvier 160,000 hommes



1 Vergl. oben Nr. 1196. Am 14. September berichtet Borcke an den König, dass Tschernyschew die Erklärung abgegeben habe „qu'il avait ordre d'appuyer, au nom de sa cour, ce que les Suédois souhaitaient.“ In einem Bericht vom 27. September erwähnt Borcke königliche Weisungen in dieser Angelegenheit, die ihm Eichel (wohl mündlich) übermittelt habe, und der Geschaftsträger in Kopenhagen erhält demgemäss Befehl zu der Vorstellung, auf die im Text Bezug genommen wird.

2 Podewils vermerkt zu diesem Schriftstück (Berlin 2. October): „Einliegende Pièce ist mir heute von Sr. Königl. Majestät höchsteigenhändig zugestellt und dabei mündlich anbefohlen worden, solche dem Marquis de Valory in meiner Gegenwart lesen zu lassen, auch davon demselben Abschrift zu dictiren, jedoch sub sigillo firmissimi silentii, und dass Se. Königl. Majestät, wenn man französischer Seits hierunter die geringste Indiscretion gebrauchen würde, alles desavouiren würde. Dieses ist heute geschehen.“