12762. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Meissen, 25 mars282-7 1761.

Des lettres qui me sont arrivées de la Silésie, m'apprennent que les Autrichiens venaient de détacher là des frontières 10 bataillons d'infanterie à Kuttenberg, qui s'y arrêteraient jusqu'à nouvel ordre. On ajoute qu'il couraient des bruits comme si ces troupes pourraient être destinées à marcher dans l'Empire, mais que ces bruits n'étaient pas assez fondés, pour ne pas mériter confirmation. Ces nouvelles vagues,<283> supposé qu'elles soient parvenues jusqu'à vous, ne doivent nullement embarrasser Votre Altesse, outre que j'ai sur pied de bons espions en Bohême qui ont une grande attention sur tout ce qui se passe là, jusqu'aux moindres mouvements de l'ennemi, afin de m'avertir de tout incessamment. Vous pourrez compter pour sûr que, s'il arrivait que les Autrichiens s'avisent jamais de vouloir détacher contre vous, je n'hésiterai pas un moment de détacher également de ma part à votre secours, et que je tâcherai au moins d'empêcher que rien de troupes autrichiennes ne puisse se joindre aux Français pour gagner la supériorité sur vous.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs in Berlin.



282-7 Ein Schreiben an d'Argens aus dem März, wahrscheinlich vom 25., in den Œuvres, Bd. 19, S. 215.