12862. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Strehla,371-3 3 mai 1761.

Le temps ne m'a pas voulu permettre de répondre aux dépêches que le courrier Dœpcken m'a apportées de Londres, ni d'attendre à ce que tout soit déchiffré, puisque je passe demain l'Elbe à l'aube du jour. J ai vu, en attendant, avec beaucoup de satisfaction que la France s'est déterminée à envoyer un ministre à Londres, pour négocier la paix.371-4<372> J'ai été surtout charmé que le choix soit tombé sur M. de Bussy, homme raisonnable et pas fier. Knyphausen connaît parfaitement son caractère et milord Maréchal de même, qui m'en ont parlé tout comme à vous. Comme vous êtes parfaitement instruit de mes intentions, vous lui répondrez conformément et lui recommanderez surtout de prêcher la modération aux ministres anglais à chaque occasion et de leur inspirer des sentiments pacifiques, pour ne pas mettre leurs conditions à trop haut prix. Je ne saurais vous écrire, ni à qui que ce soit, avant que je ne sois arrivé en Silésie.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



371-3 In der Vorlage: „Strehlen“ .

371-4 Eichel schreibt am 3. Mai über die Londoner Berichte an den Minister: „Des Königs Majestät haben zwar noch nichts weiter als das à clair au Roi seul postscriptum secundum lesen können, da von den anderen noch nichts zu dechiffriren möglich gewesen, aber auch ersteres hat schon viel Satisfaction gegeben, und so wie eine Dépêche nach der andern fertig wird, sehe ich wohl so viel zum Voraus ein, dass solche überall nicht unangenehm sein werden.“