13125. AU GÉNÉRAL-MAJOR DE GRANT A NEISSE.

[Strehlen,] 6 [août 1761].

Laudon doit être, selon tout ce que j'en peux juger, dans le camp de Baumgarten; les Russes sont près de Hundsfeld. Je vous confesse que je ne comprends rien à ces manœuvres, car je n'y vois ni projet ni concert. Je suis ici à portée de tout, mais, selon les apparences, nos ennemis ne feront pas grand'chose. Ayez la bonté, mon cher, de me mander tout ce que vous apprendrez de votre côté.

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Il ne reste à Laudon qu'à faire une tentative sur la Haute-Silésie, mais nous y sommes tout préparés, et je le trouverais très étourdi d'entreprendre un siège, avant que préalablement il n'eût remporté quelque grand avantage sur nous, outre que la Haute-Silésie me fournit une foule de moyens pour déranger tous les projets qu'il [pour]rait y former. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Eigenhändig.